Togo - Présent mercredi à la cérémonie d’ouverture des travaux de validation de la politique nationale de la justice et de son plan d’actions, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union Européenne, Nicolas Berlanga-Martinez estime que les travaux menés jusqu’ici par les autorités togolaises pour doter le secteur judiciaire d’une politique de la justice sont « fructueux ».
Selon M. Berlanga Martinez, le secteur de la justice demande une attention « particulière » parce que, dit-il, « c’est un pilier de la démocratie moderne, d’indépendance et d’efficacité de la justice ».
La raison, a-t-il avancé, « il y a plusieurs acteurs qui sont impliqués dans ce secteur, notamment les gens de l’administration publique et pénitentiaire, les magistrats, les 4200 détenus qui se trouvent actuellement dans les prisons togolaises dont une grande partie en détention provisoire ».
Après avoir rappelé que l’UE donne son appui à la définition de cette politique sectorielle et sa mise en œuvre par les autorités togolaises, le chef de la délégation de l’UE au Togo a fait un bilan du programme national de modernisation de la justice en cours depuis 2006.
« On ne peut pas nier qu’il y a eu des avancées significatives dans ce processus de modernisation de la justice mais il reste des questions à définir, des questions liées au domaine d’infrastructures, du cadre juridique propre, à savoir le code pénal, le code de procédure pénale et les règlements à l’intérieur des prisons. Il y a une question liée à la performance de tous les acteurs du circuit judiciaire ».
Ces différentes questions, sont inscrites, selon lui dans la politique de la justice en cours de validation et de son plan d’actions que le gouvernement togolais va dérouler dans les 5 années à venir.
Il faut rappeler que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Togo (HCDH) a signalé dans son récent rapport qu’il y a plusieurs dysfonctionnements dans le circuit judiciaire togolais.