Le 8 janvier 2010, des «Éperviers» du Togo en route pour la Coupe d’Afrique des nations en Angola sont victimes d’un attentat dans l’enclave de Cabinda. Leur bus est mitraillé. Le bilan togolais est de deux morts : Stan Ocloo, le chargé de communication de l’équipe, Amélété Abalo, le sélectionneur adjoint et des blessés parmi lesquels le portier Kodjovi Obilalé grièvement atteint et aujourd’hui handicapé. Dix ans après ce sont toujours l’amertume et la tristesse qui dominent. Reportage.
Dix ans après cette attaque, la douleur reste vive au sein des familles des victimes. Émile Ocloo continue de pleurer Stan, son fils unique, fauché par une balle, lors de la fusillade du bus des « Éperviers ». « Je reste très affecté et très triste, lâche-t-il. Stan Ocloo est notre seul garçon parmi nos filles et c’est lui qui a disparu comme ça. Ça m’étouffe lorsque je veux parler de ce que je ressens… »
L’épouse du sélectionneur adjoint Amélété Abalo est également rongée par la douleur et par la maladie. « J’ai appris la nouvelle par la radio RFI à midi du 9 janvier 2010, raconte la veuve Emma Amélété. Je suis tombée, évanouie. Depuis ce jour, je suis sous tension. Ça a été très difficile. Mais je peux dire que, grâce à Dieu, je vis aujourd’hui ».