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Crise post-électorale en Guinée-Bissau: la Cour suprême ordonne le recomptage "immédiat" des voix et menace la CNE

Publié le samedi 25 janvier 2020  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Le face-à-face continue entre Umaro Sissoco Embalo et Domingos Simoes Pereira qui marque au point devant la justice sur son adversaire déclaré élu
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Retournement de situation en Guinée-Bissau. Alors que la Commission nationale électorale (CNE) a déclaré le candidat du Madem, Umaro Sissoco Embalo, élu, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre 2019, la Cour suprême vient d’administrer un cinglant désaveu à cet organe en charge des élections. L’institution habilitée à proclamer les résultats définitifs du scrutin, a rendu une décision ce vendredi 24 janvier 2020 enjoignant la CNE d’effectuer un recomptage des voix. Cette injonction fait suite à une première restée sans suite demandant l’organe chargé d’organiser les élections de lui transmettre les procès verbaux justifiant les résultats qu’il a proclamés.

« Fini ce qui se trouve dans l’acte en tant que rapport ayant figuré aux pages 237 – 242 dans le communiqué de presse de la Commission nationale électorale qui déclare entre autre :‘’… il a légalement et définitivement épuisé tous les pouvoirs comme le seul organe compétent pour l’organisation et la gestion du contentieux électoral… ». Cette communication inexistante a été signalée, car elle se réfère à des actes pratiqués dans l’attente d’un recours pour non respect de la décision résultant de l’Arrêt N°1 2020 du 11 janvier, donc cette disposition a été clarifiée par un autre Arrêt N°1A 2020 du 17 janvier… », ont indiqué les juges de la Cour suprême avant d’ajouter sur un ton beaucoup plus ferme et menaçant : « Par conséquent, la Cour suprême de Justice ordonne à la Commission nationale électorale le respect immédiat et scrupuleux de ladite décision, c’est-à-dire le recomptage national des procès verbaux, au terme de l’article 95 de la Loi électorale, sous peine de poursuites pénales ».

Cette décision remet le compteur à zéro pour les deux candidats arrivés au second tour de l’élection présidentielle. Mieux, elle remet en scelle l’opposant et ancien Premier ministre, Domingos Simoes Pereira (DSK), président du PAIGC, qui a déposé un recours auprès de la Cour suprême pour dénoncer des irrégularités sur les résultats proclamés par la CNE.

Que va-t-il se passer dans les heures et les jours à venir ? La CNE va-t-elle confirmer les résultats proclamés ou annuler le scrutin sous la pression de la Cour suprême qui l’a désavouée ? Va-t-elle faire droit à DSP est ses partisans qui sont convaincu d’avoir été spoliés de leur victoire ?

La vérité n’est plus loin qui sera bientôt sue.

F.D.B
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