Initiative de Lomé : le nouvel élan de mobilisation contre le trafic de faux médicaments (Fondation Brazzaville)

Publié le lundi 27 janvier 2020 | Fondation Brazzaville

© aLome.com par EDEM GADEGBEKU
07 pays d`Afrique lancent ‘L’initiative de Lomé’ contre les faux médicaments
Lomé, le 18 janvier 2020. Address Hotel 02 février. 07 pays d`Afrique ont lancé ‘L’initiative de Lomé’ visant à criminaliser le trafic des faux médicaments sur le continent noir. Une cérémonie qui a connu la présence de divers décideurs politiques et économiques.

Samedi 18 janvier, au Togo, l’Initiative de Lomé, initiée par la Fondation Brazzaville, a été officiellement lancée par S.E. Faure Gnassingbé, Président du Togo, S.E. Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, S.E. Macky Sall, Président du Sénégal, ainsi que des représentants de S.E. le Président du Congo Denis Sassou-Nguesso, S.E. le Président du Ghana Nana Akufo-Addo, et S.E. le Président du Niger Mahamadou Issoufou.

Les Présidents et leurs représentants ont signé une Déclaration politique pour condamner le trafic de faux médicaments en Afrique, en ratifiant les accords internationaux existants et en introduisant de nouvelles sanctions pénales contre les trafiquants. La Déclaration politique sera mise en œuvre par le biais d’un accord-cadre dans les prochains mois.

Puis un forum se tiendra dans une capitale africaine d’ici la fin de l’année 2020, comme restitution d’une consultation de la société civile qui sera appelée prochainement à émettre des propositions pour des solutions immédiates, via une plate-forme en ligne.

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En ouverture de la séance plénière, qui réunissait plusieurs centaines de participants et une vingtaine d’intervenants, S.E. Faure Gnassingbé, Président du Togo, a déclaré :

«Nous menons ici un combat pour la santé, le bien-être de tous, l’accès à des soins de qualité et à des tarifs abordables. Ce jour est important car c’est la première fois que nous, Africains, nous emparons du fléau des faux médicaments et de leur trafic, fléau dont notre continent est la première
victime, avec des conséquences dramatiques pour nos populations. L’Afrique doit prendre en main son destin et s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère».

Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est exprimé à la tribune :

«Dans un monde de plus en plus globalisé, aucun pays n’est en capacité d’encadrer seul l’ensemble des étapes nécessaires à la fabrication et la distribution de produits médicaux. Les médicaments de qualité inférieure et falsifiés sont un problème pour nous tous, et c’est ensemble que nous devons
travailler à le résoudre. C’est pourquoi nous nous réjouissons de soutenir l’Initiative de Lomé».

S.E. Omar Hilale, Président du Conseil d’administration de l’UNICEF, a notamment lancé un appel aux journalistes lors de la conférence de presse : «L’Initiative de Lomé constitue un événement fondateur de l’appropriation de la santé des populations africaines par les leaders africains. J’en appelle par ailleurs à la responsabilité des journalistes de tous les continents : il est primordial que le trafic de faux médicaments soit sur le devant de la scène médiatique tant son ampleur est considérable et les enjeux nombreux. Nous avons besoin de vous pour nous aider à sensibiliser les populations».

Jean-Louis Bruguière, ancien juge anti-terroriste français et membre du conseil consultatif de la Fondation Brazzaville, a souligné les impacts sécuritaires : «Je qualifierais cet événement d’historique, car c’est le vrai point de départ d’une action politique forte. Il est incontestable aujourd’hui que le terrorisme se finance en grande partie par le trafic de faux médicaments, et ce rôle est de plus en plus important. Je suis convaincu que cette initiative sera suivie d’actions concrètes et d’une sensibilisation mondiale, comme ce fut le cas avec le changement climatique qui désormais est au sommet de l’agenda politique».

Aminata Touré, Présidente du Conseil Economique et Social du Sénégal, qui a animé et modéré le sommet : «Ces trafiquants de la mort ne connaissent pas les frontières : il est important que nos pays travaillent ensemble, définissent des mécanismes intergouvernementaux de coopération, partagent les
renseignements, harmonisent également leur législation pour criminaliser cette activité».

Jean-Yves Ollivier, Fondateur et Président de la Fondation de Brazzaville, a conclu : «La Fondation Brazzaville est extrêmement fière d’avoir lancé cette Initiative et remercie les Chefs d’Etat et pays signataires pour leur engagement qui s’inscrit dans la durée. En effet, nous allons ouvrir un portail en ligne pour réunir les idées de la société civile et trouver des solutions immédiates. Les
délégués de la jeunesse des pays signataires seront invités à participer à un forum dans une capitale africaine d’ici la fin de l’année. L’initiative de Lomé n’est pas une finalité, elle n’est qu’un début».

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Jean-Yes OLLIVIER décline les grands traits de "l`Initiative présidentielle de Lomé contre les faux médicaments en Afrique"
Publié le: 15/1/2020 | aLome.com Radio

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