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L’Eglise catholique menace de licencier certains enseignants pour avoir osé faire grève

Publié le mercredi 29 janvier 2020  |  Linformateur
Messe
© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Messe chrismale 2016 dans l`archidiocèse de Lomé
Lomé, le 23 mars 2016. En prélude à la célébration de la Pâques 2016, une grande foule de chrétiens catholiques a répondu à l`appel de l`Archevêque Denis Amuzu-Dzakpah
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Alors que le droit de grève est consacré par les textes fondamentaux du pays, la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique (DDEC) n’entend aucunement tolérer dans les rangs de ses enseignants, des meneurs de mouvements de grève.

Du 9 au 13 décembre dernier, un mouvement de grève avait été initié par des responsables de syndicats de l’enseignement catholique pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Selon nos informations, un enseignant relevant de la DDEC recruté avec le niveau BEPC est payé à 40.000 francs CFA tandis que celui qui est recruté avec le niveau BAC est payé à 45.000 francs CFA. Un salaire qui n’est accompagné d’aucune prime alors que le coût de la vie est de plus en plus élevé au Togo.

Plusieurs fois interpellés par les syndicats, les responsables de la DDEC ont longtemps joué dans le faux-fuyant, préférant renvoyer les interlocuteurs avec des promesses de mieux être sans lendemain.

En lieu et place de propositions concrètes pour répondre aux revendications posées, le directeur diocésain de l’enseignement catholique, l’abbé Ambroise-Marie Mensah semble opter pour la méthode dure. Dans une lettre envoyée à au moins cinq des meneurs, dont copie nous est parvenue, la menace de licenciement est à peine voilée. Ils sont conviés à une rencontre dans les locaux de « la DDEC Lomé, le mercredi 29 janvier 2020 à 9H15 min », lit-on dans le courrier.

«L’objet de la rencontre est de vous faire connaitre que nous envisageons de prendre à votre encontre une sanction disciplinaire consistant à votre éventuel licenciement suite au dernier mouvement de grève, émaillé, entre autres de violences et d’atteinte au droit de travail auquel vous avez participé», écrit le directeur diocésain.

Au moment où l’église catholique joue un rôle salutaire dans des discussions entre pouvoir et opposition, se trouve-t-elle incapable de laver son propre linge et trouver des solutions ne serait-ce que dans des discussions sérieuses avec les grévistes ? comment comprendre que l’église de Dieu où la charité et l’amour du prochain, surtout du pécheur, sont les les piliers, en vienne à chercher à jeter des gens dans la rue du chômage pour avoir simplement usé d’un droit constitutionnel ?

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