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Christian Trimua: au Togo, «le 22 février, les électeurs choisiront la jeunesse»

Publié le mardi 4 fevrier 2020  |  RFI
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
2e jour des travaux du dialogue intertogolais en présence du facilitateur Akufo-Addo
Lomé, le 23 février 2018. 2e jour des travaux du dialogue intertogolais en présence du facilitateur Akufo-Addo. Les discussions ont buté sur divers blocages et sont reportées sine die. C. TRIMUA d`UNIR.
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La présidentielle au Togo aura lieu le 22 février prochain. RFI donne la parole avant l'ouverture de la campagne aux sept candidats en lice. Le président sortant, Faure Gnassingbé, brigue un quatrième mandat. Quel est le sens de cette candidature ? Comment son camp politique reçoit-il les appels à la transparence du scrutin ou à une alternance après 53 ans de pouvoir de la famille Eyadèma ? Nous recevons ce matin le représentant du président Faure Gnassingbé, le ministre des droits de l'Homme Christian Trimua.




RFI : Pourquoi une nouvelle candidature du président Faure Gnassingbé, après quinze ans de pouvoir ?

Christian Trimua : Lorsque le président de la République a accédé au pouvoir au Togo, en 2005, il a hérité d’un pays socialement délabré, économiquement exsangue et politiquement divisé. Il a, progressivement, reconstruit politiquement le pays, en faisant toutes les réformes constitutionnelles et institutionnelles nécessaires. Il a, économiquement, relancé la dynamique de développement du pays, et puis abordé l’important chantier social de reconstruction sociale du pays. Son bilan parle pour lui. La deuxième raison, ce sont les qualités humaines de la personnalité dont nous parlons.

Mais qu’est-ce que le président Faure Gnassingbé n’a pas fait en quinze ans, qu’il pourra faire lors d’un nouveau mandat ?

Pour nous, le mandat qui commence - 2020-2025 - est un mandat de consolidation de l’ensemble des efforts qu’il a menés depuis 2005 à aujourd’hui.

Vous parlez comme s’il était déjà élu…

C’est la conviction du militant et de l’électeur togolais. Nous mesurons également ce que notre population souhaite. Le parti UNIR [Union pour la République] a fait le tour du Togo et nous avons la ferme conviction que le président Faure est le choix des Togolais pour le 22 février 2020.

Concernant les actions à mener par le prochain chef de l’État, les Togolais expriment par différents moyens leur ras-le-bol par rapport à la corruption. Qu’est-ce que vous leur répondez concrètement en termes de solutions ?

Sur le chantier de la corruption, le président de la République a mené jusqu’à maintenant une bataille forte, consolidant d’abord tout le dispositif normatif du Togo. On a renforcé, sur le plan des lois et des décrets, un certain nombre de dispositions pénales, et nous avons également reconstruit tout le tissu institutionnel de lutte contre la corruption, de contrôle de la transparence du budget de l’État, de passation de marchés et nous avons mis en place une haute autorité de prévention de lutte contre la corruption.

Manifestement, cela ne suffit pas. La corruption continue à gangréner l’Etat.

La corruption a grandement reculé dans le pays, mais simplement, il faudrait que l’on communique un peu mieux là-dessus pour que cela soit su par les agences de notation, de ce point de vue-là. Il me semble que cela améliorerait très grandement le sort du Togo sur ces notations.

Concernant les élections, l’opposition réclame plus de mesures de transparence pour que le scrutin puisse être libre et équitable. Le candidat Faure Gnassingbé est-il favorable, comme d’autres candidats, à la proclamation de résultats, bureau de vote par bureau de vote ?

Le président Faure Gnassingbé est favorable à l’application intégrale du Code électoral togolais, des lois électorales togolaises. Sur la proclamation bureau de vote par bureau de vote, telle que le souhaite une partie de l’opposition togolaise, le problème qui se pose n’est pas tant la proclamation. Le système électoral togolais prévoit une première centralisation des résultats au niveau des commissions électorales locales indépendantes, qui ensuite les renvoient à la Commission nationale, à Lomé.
Et donc, ce schéma ne peut pas être contourné par une proclamation, bureau de vote par bureau de vote, depuis Lomé. Autrement, l’échelon intermédiaire de Commission électorale nationale serait inutile. Le Code électoral, actuellement applicable, est issu d’un consensus politique et nous tenons absolument à maintenir ce consensus politique, donc l’application intégrale du Code électoral tel qu’il a prévu la remontée des résultats des élections.

L’opposition, au moins une partie d’entre elle, réclame d’autres mesures pour la transparence de ce scrutin. Des discussions sont-elles encore possibles ? Une évolution de la procédure est-elle encore possible d’ici à la tenue du scrutin ?

Vous avez pu constater, comme nous, que la Cour constitutionnelle a été renouvelée. Et le nombre de recours que cette opposition a déposés devant cette nouvelle Cour, montre bien la confiance qu’elle a en cette institution, même si par ailleurs, politiquement, elle le conteste pour d’autre raisons. L’autre mesure qui est à mettre sur la Commission électorale nationale indépendante, actuellement, ne peut pas être renouvelée, parce que, précisément, elle est composée sur la base de la représentation à l’Assemblée nationale et non pas sur les résultats des élections locales. Les autres points qui ont été évoqués par l’opposition ont été quasiment épuisés aujourd’hui.

L’opposition n’est pas de cet avis. Des discussions sont-elles encore possibles avec elle ?

Nous avons un comité de suivi du processus électoral. Il me semble que l’opposition, jusqu’à maintenant, a trouvé une solution à ces problèmes dans le cadre de ce comité de suivi.




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