Présidentielle 2020/Campagne: Les 7 candidats en lice rivalisent d’arguments pour bâtir «un autre Togo»

Publié le vendredi 7 fevrier 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
1ères heures de campagne de la présidentielle de 2020
Lomé, le 06 février 2020. Tour dans plusieurs quartiers sur différents axes routiers. 1ères heures de la campagne de la présidentielle de 2020. Les opérations de charme électoral timides pour l`heure dans la capitale togolaise.

Depuis ce 06 février 2020, les Togolais assistent à la campagne en prévision de la présidentielle du 22 février. La bataille visuelle et verbale pour s’attirer les voix est ouverte. Et s’annonce rude.

Le Président sortant, Faure Gnassingbé, dans la première adresse télé de campagne de son parti (UNIR), s’est essentiellement contenté de passer ses messages électoraux phares via un de ses proches collaborateurs. En la personne du Secrétaire exécutif de sa formation politique. «Faure Gnassingbé demeure le bon choix pour la paix et la sécurité au Togo et pour relever les prochains défis socio-économiques de notre pays», a souligné confiant Aklesso Atcholi.
Comme attendu, les 6 candidats de l’Opposition en course ne se sont pas privés de critiques, vives les unes plus que les autres, à l’encontre de la formation au pouvoir au Togo. Dans le cadre de cet exercice politique, Dr William Kouessan de ‘Santé du peuple’ a tenu à rappeler aux uns et aux autres une réalité qui fonde son principe d’action politique : «Pas moyen de sortir de 53 ans de monolithisme politique au Togo sans passer par une transition».
Les vertus de la transition politique sont aussi revenues dans le 1er message télévisé d’Aimé T. Gogué de l’ADDI, avec insistance : «Je ne ferai qu'un mandat unique de 5 ans si je suis élu le 22 février ; nous nous battrons pour offrir à l'économie togolaise un taux de croissance annuel de 8%». Pour sa part, Me M. Tchassona du MCD s’est focalisé sur l’historicité du scrutin du 22 février dans la douloureuse marche du Togo vers la démocratie. «L'élection du 22 février est un rendez-vous avec l'alternance et l'histoire, 30 ans après le début du processus démocratique dans notre pays. Tous les Togolais auront leur place dans le Togo sous le MCD», a brossé ce notaire.
Axant son 1er message de campagne sur l’éducation (son domaine d’activité), Pr Komi Wolou du PSR a tenu à faire une promesse singulière: «Je rendrai obligatoire l'enseignement du droit dans les écoles togolaises pour redresser notre société, si je suis élu au soir du 22 février».

Fidèle à la rengaine politique de son parti, ANC, J-P Fabre promet «qu’ensemble, nous allons faire renaître une nation réconciliée au Togo. Nous portons l'espoir d'un renouveau qui n'exclut personne». Dans ce lot de messages, le plus fracassant est venu de l’ex Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale : «Si les Togolais se mobilisent massivement et portent leurs voix sur le MPDD, le 22 février, à 15h, ils sortiront massivement dans les rues pour célébrer leur nouvelle indépendance», lance Gabriel A. Kodjo sans détours. La consultation électorale du 22 février est la 7e de l’ère démocratique au Togo après 1993, 1998, 2003, 2005 (scrutin anticipé), 2010 et 2015.

«Sans vouloir faire de l'ingérence, j'encourage tous les citoyens togolais qui se sont faits enrôler sur les listes électorales à aller accomplir leur devoir civique le 22 février 2020», a fait remarquer l’ambassadeur Eric William Stromayer des USA au Togo. Tout en soulignant : «La transparence et l’équité seront les meilleurs gages de la tenue consensuelle et pacifique du prochain scrutin présidentiel au Togo».

Edem G.