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Réconciliation nationale / Mise en œuvre des recommandations de la CVJR : Le PASCRENA fait plusieurs prescriptions aux partenaires au développement
Publié le samedi 22 fevrier 2014  |  Telegramme228


© Autre presse par DR
Christophe Courtin, chef du projet de l’UE


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Togo - A l’initiative de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité, les acteurs de la société civile des coins et recoins du Togo et les partenaires au développement du Togo étaient en forum les 13, 14 et 15 février dernier pour faire le point sur le chemin déjà parcouru, celui qui reste à faire et comment l’aborder, afin de rendre effective la réconciliation nationale à laquelle le gouvernement togolais a souscrit depuis plusieurs années. Plusieurs communications et des débats ont meublé cette rencontre. Entre autres, celle du Chef projet du PASCRENA, Christophe Courtin, sur « La contribution des partenaires au développement à la mise en œuvre des recommandations du rapport CVJR ».

Il ressort de cet exposé qui a marqué le 3ème jour des travaux que les partenaires au développement ont également des principes quand à l’accompagnement en vue de la réconciliation des Togolais et de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR. Ainsi, pour l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Nicolas Berlanga-Martinez, il s’agit de l’aspect « de la mémoire en rappelant que la publication des 3 volumes complémentaires devait être assurée », que « la lutte contre les inégalités était centrale pour éviter la répétition des violences, conformément à la recommandation 26 ». Pour la DUE, il faut penser à faire disparaitre le « clivage entre les élites et les sujets » et aussi mettre « un accent fort sur la notion de transparence ».

Pour sa part la Représentante résidente du HCDH (Haut-Commissariat des Droits de l’Homme), Ige Olatokunbo, s’accroche à « la nécessité de la mise en place effective du Haut-commissariat et de la publication du livre blanc ». A sa suite Khardiata Lo du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) a mis plutôt l’accent sur « la notion d’infrastructures durables pour asseoir la non-répétition des violences politiques. Cela concerne les mécanismes d’alerte précoce, les élections et les dispositifs de suivi de mise en œuvre des 68 recommandations ». Et pour couronner le tout, le délégué de l’OIF qui était également présent à la cérémonie d’ouverture de ce forum « a relevé la mise en œuvre rapide des actes symboliques qui ont une influence profonde sur le vivre ensemble des Togolais ». A y voir de près, tous ces éléments ne sont que des axes prioritaires d’une feuille de route des partenaires au développement à l’endroit des pouvoirs publics togolais mais également des acteurs de la société civile.
Si ces principes des partenaires au développement sont bien appréciés par les différents acteurs, il y a lieu de retenir que, par le biais de cet exposé, le PASCRENA a émis ses idées pour parvenir à leur mise en œuvre.


Propositions du PASCRENA aux partenaires au développement

En parcourant le document de Christophe Courtin, deux pistes sont proposées « aux partenaires pour qu’ils participent de manière encore plus efficace au processus de réconciliation dans la continuité de leurs déclarations d’intention ».

La première de ces propositions à en croire le Chef projet au PASCRENA « serait, comme le leur demande la déclaration de Paris, de mieux travailler en « mode harmonisé » la mise en œuvre des recommandations à partir des engagements que le gouvernement prendra dans son livre blanc. Ils ne devraient pas limiter cette coordination aux seuls partenaires traditionnels (DUE, PNUD, ou HCDH) mais d’intégrer également toutes les coopérations bilatérales, la Banque Mondiale, le FMI, la FAO, l’AFD, le FIDA ou la BAD ». il a justifié cette proposition par l’objectif selon lequel, « conformément au processus d’amélioration de l’aide auquel toutes ces institutions ont adhéré, serait d’identifier dans leurs aides multiformes celles qui ont un impact sur l’une ou l’autre recommandation ». Ainsi, il a donné l’exemple, de « la coopération militaire de quelques chancelleries qui a une influence sur les recommandations 11 à 16. L’appui à la décentralisation impacte les recommandations 4 et 5. Les financements de la BM ou du FIDA dans le développement rural concernent les recommandations 26 et 28 » ; aussi « des appuis aux élections, la formation professionnelle, la santé ou les équipements collectifs ». Ce qui d’après M. Courtin sera un signe très puissant que les institutions internationales auront à envoyer aux pouvoirs publics et aux citoyens togolais quand à la traçabilité coordonnée et volontariste des recommandations de la CVJR.
Quand à la seconde piste tracée par le PASCRENA et son chef projet, elle s’adresse plus aux partenaires qui font de l’appui institutionnel à l’Etat. Elle suggère la mobilisation « des pouvoirs publics à suivre la mise en œuvre des recommandations à travers toutes les missions des ministères concernés par l’une ou l’autre recommandation. Une lecture budgétaire de la mise en œuvre des recommandations pourrait être faite. Ce travail de traçabilité gouvernemental des recommandations de la CVJR pourrait être confié au ministère des droits de l’Homme comme mission de l’une de ses directions. Le ministère des droits de l’Homme ne serait pas le seul à se préoccuper de la réconciliation mais il serait le point focal de suivi des recommandations dans chaque ministère ou dans les grandes institutions ». L’on reste convaincu que ces deux pistes ne coûtent rien mais demandent simplement de la volonté de coordination et de visibilité.

Créé et financé par l’Union Européenne, le PASCRENA est un projet qui en collaboration avec les pouvoirs publics et la société civile togolaise, entend accompagner le processus de réconciliation en cours au Togo.

G.K , Lomé

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