Togo - Le Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) n’entend pas baisser les bras face à la crise qui secoue l’université de Lomé et qui selon les étudiants, est « créée de toute pièce » par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Octave Nicoué Broohm.
Le président du MEET, Komlavi Akomabou Kondo pour qui son dépôt à la prison civile de Lomé n’est qu’un « incident de parcours qui n’entame en rien la détermination du MEET», a réaffirmé vendredi son engagement à faire aboutir la lutte pour l’obtention des revendications des étudiants.
Pour ce faire, le MEET demande qu’une réunion « urgente » de la commission des bourses et stages soit convoquée dans les meilleurs délais pour boucler le dossier des critères d’attribution des bourses et allocations de secours pour l’année académique 2013-2014.
Le mouvement estudiantin demande également au gouvernement de mettre à la disposition des facultés et de la Direction des Affaires Académiques et de la Scolarité (DAAS), le personnel nécessaire pour sortir les résultats des semestres.
Passé ce délai, les étudiants risquent de reprendre leur bâton de pèlerin, notamment les manifestations. Voilà pourquoi le MEET a une fois encore appeler la communauté estudiantine de se tenir « prête » pour un « éventuel » appel.
Que réclament aujourd’hui les étudiants des universités publiques du Togo ? A cette question, Komlavi Kondo réitère les revendications estudiantines qui ont précédé son arrestation et son dépôt à la prison.
« Nous contestons les critères sur la base desquels les autorités veulent octroyer les bourses et stages. A y voir plus clair, les autorités gouvernementales et universitaires veulent supprimer les allocations de secours. La preuve, c’est qu’on nous dit que ce n’est pas à l’université que nous allons régler nos problèmes de pauvreté », a rappelé le président du MEET.
Pour le MEET, il est « clair » que les autorités universitaires ne veulent plus d’assemblée générale des étudiants sur le campus.
« De lundi à dimanche, de 7 heures à 20 heures, les étudiants ont cours sur le campus. Allons-nous fabriquer un huitième jour de la semaine pour tenir nos assemblées générales d’information et de concertation ? », S’est-il demandé.