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Trafic d’ivoire : Emile N’Bouke (présumé trafiquant) affirme être le propriétaire des ivoires saisies, la "grande partie" vient du Tchad
Publié le samedi 10 aout 2013  |  Savoir News




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Plus de 700 kg d’ivoire ont été saisis à Lomé le 6 Août dernier par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et du Blanchiment (OCRTIDB). Le présumé trafiquant, Emile N’Bouke, togolais âgé de 58 ans, a été présenté ce vendredi à la presse par des responsables de l’OCRTIDB.


"Effectivement, c’est à moi les ivoires. La grande partie, je les avais amenée du Tchad", a déclaré N’Bouke devant des journalistes des médias locaux et étrangers.

Une partie du stock d’ivoire saisi, a été exposée dans l’enceinte de l’OCRTIDB. M.N’Bouke a déjà réalisé des objets d’art et de décoration avec une grande quantité de l’ivoire, saisie chez lui. Doumbouya Djiba (48 ans), un autre présumé, de nationalité guinéenne, a été aussi présenté à la presse.

Pour Kodjo Katanga Yeleneke, officier de police à l’OCRTIDB, plusieurs tonnes d’ivoire passent par le Port Autonome de Lomé à destination certains pays notamment l’Indonésie, la Chine et Hong Kong. Face à cette situation, des instructions fermes ont été données, afin de démanteler le réseau.

"Nos enquêtes nous ont amenés à identifier Emile N’Bouke et le Guinéen. M.N’Bouke a été arrêté avec 700,5kg d’ivoire et le guinéen, 25 kg. Les enquêtes se poursuivent pour démanteler le réseau de trafiquants", a souligné l’officier de police.

La saisie de plus de 700 kg d’ivoire à Lomé, est un "signal fort d’intensification" de la lutte contre le trafic au Togo, avait affirmé jeudi soir à l’Agence Savoir News Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, ministre de l’environnement et des ressources forestières.

Les Etats-Unis ont félicité les autorités togolaises pour cette grande saisie d’ivoire et les ont invité à "conduire une enquête complète et à poursuivre ceux qui se livrent au trafic d’ivoire".

Le commerce international de l’ivoire a pris des dimensions très inquiétantes ces dernières années, la demande étant très forte dans les pays d’Asie et du Moyen-Orient, malgré l’interdiction depuis 1989 de la CITES (Convention de Washington sur le commerce international des espèces menacées d’extinction).

Dans ces pays, les défenses d’éléphants sont prisées, car utilisées dans la fabrication d’objets de décoration et dans la médecine traditionnelle.

Le Togo qui a adhéré à la CITES depuis octobre 1978, n’a pas baissé les bras. Plusieurs dispositions réglementaires ont été prises par les autorités dont l’arrêté de mars 2004 définissant les modalités d’application de la CITES.

Le Togo a également pris des textes législatifs et règlementaires pour assurer la conservation de la faune sauvage notamment la loi du 19 juin 2008 portant code forestier dont le titre IV est consacré à la protection de la faune sauvage. FIN

Junior AUREL

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