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Emmanuel Adebayor au Paraguay, un nouvel Eldorado africain?

Publié le jeudi 13 fevrier 2020  |  RFI
6è
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Dodo Abalo
6è Edition de la NFA: Les `Eperviers du Togo de 2006` battent 4-2 une `Sélection de légendes africaines`
Lomé, le 27 juillet 2019. Stade de Kégué. Dans le cadre de la 6è Edition de la NAF (Nuit du football africain), une sélection des `Eperviers du Togo de la génération 2006` a dominé une équipe de légendes africaines du foot sur le score de 4-2. Ce match de gala s`est déroulé dans un stade comble en présence de Faure Gnassingbé et d`une kyrielle d`autres officiels togolais et étrangers. Emmanuel Adebayor et Ouadja Lantame
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Emmanuel Adebayor sera la grande attraction de la présentation, vendredi 14 février, de l’effectif de l’Olimpia Asuncion pour 2020. L’arrivée de l’attaquant togolais, bientôt 36 ans, suscite un engouement exceptionnel dans ce pays peu habitué aux stars internationales. Et d’autres pourraient suivre, à commencer par l’Ivoirien Yaya Touré, en contact avec un autre club d’Asuncion, Libertad.


En un peu plus de deux jours, 15.000 nouveaux « socios » se sont engagés pour suivre l’Olimpia dans sa campagne 2020. Et l’objectif de 35.000 devrait être atteint avant la fin du mois, selon le jeune président du club Marco Trovato. Un succès de plus pour cet homme d’affaires aux commandes depuis 2014 du plus grand club du Paraguay.

A l’époque, le « doyen », comme on surnomme ce club fondé en 1902 par un immigré hollandais, traversait une grande crise économique et sportive, avec une dette colossale et des résultats en berne (un seul titre entre 2000 et 2014). Elu en promettant une révolution, Trovato a tout changé.

L’Olimpia a remporté cinq championnats depuis l’arrivée de Trovato, dont une série en cours de quatre d’affilée, et il multiplie les projets, dont un nouveau stade de 40.000 places au milieu d’un complexe sportif ultramoderne, avec dans les esprits la Coupe du monde 2030 que le Paraguay envisage de coorganiser avec l’Argentine et l’Uruguay.


Trovato, « Bernard Tapie » paraguayen aux dents longues

Certains prêtent au président de l’Olimpia des ambitions nationales, mais pour l’heure cet homme d’affaires, qui rappelle le Bernard Tapie des années Olympique de Marseille, rêve surtout de remettre l’Olimpia au sommet du football sud-américain. Trois fois vainqueur de la Copa Libertadores, la Ligue des champions d’Amérique du Sud (1979, 1900 et 2002), dont il reste le seul lauréat paraguayen, l’Olimpia a même dans ses vitrines une Coupe Intercontinentale, ancêtre de la Coupe du monde des clubs, remportée en 1979 face à Malmö, le club suédois qui y avait participé à la place des Anglais de Nottingham Forest, les champions d’Europe ayant décliné de se rendre à Asuncion. Mais tout ça remonte à loin…

Pour parvenir à ses fins, Marco Trovato soigne particulièrement le recrutement. Sous les ordres de l’Argentin Daniel Garnero, en poste depuis deux ans, il a mis sur pied une équipe cosmopolite avec des joueurs de six nationalités, dont de nombreux internationaux. Elément clé dans cette équipe, le capitaine Roque Santa Cruz, âgé de 38 ans, a joué un rôle très important dans la venue d’Emmanuel Adebayor, de trois ans son cadet.

Le rôle de Roque Santa Cruz

Les deux attaquants se sont connus il y a une dizaine d’années à Manchester City. Marco Trovato assure que Santa Cruz a été décisif pour finir de convaincre son ami togolais. « La négociation entre clubs ou avec des agents a son importance, mais lorsque deux joueurs se parlent, plus encore s’ils ont été coéquipiers, ça rend les choses plus faciles », assure Trovato, persuadé que « la venue d’Adebayor pourrait faciliter celle d’autres joueurs de dimension internationale ». Pour y parvenir, le champion paraguayen a dû « casser la tirelire », selon Miguel Brunetto, son directeur financier, qui justifie cet effort par la dimension du joueur togolais et par la concurrence de Boca Juniors, le club argentin, qui le pistait aussi.
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