La perte d’influence de l’Occident semble s’imposer à cette conférence sur la sécurité. Mais les relations avec les Etats-Unis, le poids de Moscou et de Pékin, ainsi que la protection des données seront aussi discutés.
La situation sécuritaire dans le monde est tendue en ce début 2020. Dans leur rapport préliminaire à la Conférence de Munich sur la sécurité, les organisateurs évoquent une "désoccidentalisation" en cours.
Un mot inventé pour désigner à la fois les menaces qui pèsent sur les valeurs démocratiques en occident et la perte de vitesse de son influence diplomatique dans le reste du monde.
L’hôte de la conférence, Wolfgang Ischinger, pointe du doigt la nécessité pour l’Europe de définir une politique de défense commune pour regagner en poids sur la scène internationale, y compris face aux Etats-Unis de Donald Trump.
"Il est important, politiquement, de ne pas agir pour faire plaisir à Donald Trump. Notre action doit être motivée par la sécurisation de nos frontières, de nos populations, de nos enfants, par la nécessité de dissuader quiconque voudrait nous mettre sous pression. C’est ce qui importe", explique Wolfgang Ischinger.
"Nous avons besoin d’une gestion de crise européenne"
Le conflit au Proche-Orient, la guerre en Syrie ou en Libye, les relations avec l’Iran, la sécurisation du Sahel, la politique migratoire… autant de dossiers sur lesquels les Etats européens ont du mal à se mettre d’accord en cette époque de montée des nationalismes.
"Sans pression concertée, y compris la menace militaire, ou au moins celle de prendre de lourdes sanctions économiques, nous n’arriverons sans doute à rien. Nous avons besoin d’une gestion de crise européenne et pas seulement de cris d'orfraie", ajoute Wolfgang Ischinger.
Un monde de plus en plus fragmenté
Le G7 aussi a du plomb dans l’aile : il n’est pas encore certain que les Etats-Unis invitent Vladimir Poutine au prochain sommet.