L’Institut Régionale d’Enseignement Supérieure et de Recherche en Développement Culturelle (IRES-RDEC / Ex-CRAC) a procédé vendredi à l’auditorium de l’Université de Lomé, au lancement officiel d’un programme de formation doctorale en Art et Culture, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Axée sur le thème "Art et culture au service du développement", la leçon inaugurale de cette formation doctorale a été présidée par Mme Germaine Kouméalo Anaté, ministre de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique en présence de certains de ses collègue dont le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Octave Nicoué Broomh et de Pr Kodjona Kadanga, Directeur de l’IRES-RDEC. Des responsables de l’Institut et ceux des Universités du Bénin et de Lomé étaient également présents.
L’" IRES-RDEC (Ex-CRAC)" a pour objectif, selon les recommandations du CAMES de s’ériger en un centre d’excellence. Il ambitionne l’intégration africaine à travers la formation et la recherche.
Le nouveau programme lancé a été validé en septembre dernier et bénéficie de l’appui de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Elle a pour objectif, à travers la sortie de la première promotion des doctorants, de booster l’économie des différents pays.
Le thème retenu pour cette leçon inaugurale a été développé par le Professeur Assima-Kpatcha, présentation suivie de débats. Magloire Lanha, professeur agrégé de Sciences économiques à l’Université d’Abomey Calavi (UAC /Bénin), Modeste Goran, Maître de conférences, ethnomusicologue, spécialiste des arts à l’université Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire) et Christophe Dikenou, professeur titulaire en philosophie éthique, membre du comité international de biométrie de l’UNESCO ont aussi pris part aux débats.
"Comment l’art peut impacter la croissance et le développement ?" et "la prospective artistique et culturelle" sont quelques points qui ont retenu l’attention de l’assistance au cours des discussions.
Selon le directeur de l’IRES-RDEC, cette leçon inaugurale revêt un double intérêt : "elle permet des échanges entre doctorants, enseignants chercheurs et invités autour de la thématique choisie et permet aussi de procéder au démarrage effectif de nos activités"
"Le concept de culture a évolué, l’articulation de la culture par rapport aux autres secteurs du développement est indéniable. La culture n’est plus aujourd’hui ce qui reste quand on a tout oublié, elle est dynamique et en perpétuelle évolution", a-t-il ajouté.
Pour la ministre, il s’agit de mutualiser les compétences et de renforcer la coopération entre nos pays :"et c’est là une vocation 1ère de l’IRES-RDEC, celle de permettre aux africains d’étudier ensemble sur leur propre continent, de penser ensemble leurs problèmes de développement, de créer des liens de rapprochement, d’acceptation de connaissance, de communauté de vue, les liens qui déboucheront à court et à moyen terme sur une sorte de complicité positive, d’intelligence collective indispensable à l’intégration des peuples et au renforcement de la culture de la paix gage de tout développement"
Selon M. Kpatcha, la consommation locale est à promouvoir pour un bon développement :"il faudrait que nous consommons ce que nous produisons. Il ne faudrait pas que nous ayons honte de parler notre langue. +IRES-EDEC+ peut contribuer, mais ne peut pas seul faire le développement".
Sur 145 postulants, cette 1ère promotion compte 94 doctorants inscrits, venus de six pays d’Afrique dont le Togo. Ils seront encadrés par 44 enseignants venus d’universités françaises et africaines pendant six semestres.
Pour être sélectionné, les candidats doivent être titulaires du DEA, du DESS ou d’un Master, toutes séries confondues.