Décès d’Omar B/Faure Gnassingbé «salue sa mémoire», appels croisés pour honorer les artistes de leur vivant

Publié le vendredi 21 fevrier 2020 | aLome.com

© Autre presse par DR
Omar B fut artiste compositeur, chanteur, arrangeur et ingénieur du son

Comme il l’avait fait quelques heures après le décès de l’artiste Koffi Senaya alias Jimi Hope en aout 2019, Faure Gnassingbé a rendu ce vendredi un bref mais vibrant hommage à Omar Ahiangban dit "Omar B", figure incontournable du R’nb au Togo depuis une décennie.

«Omar Ahiangban est parti. Adieu l’artiste. Omar B nous aura tous marqué. Ses chansons démontraient à suffisance son patriotisme», a posté sur ‘Facebook’ le président togolais. Un hommage conclu de la manière suivante : «Au nom du peuple togolais et en mon nom propre, je présente à sa famille, à ses proches et fans, toutes les condoléances de la nation togolaise».

Omar Ahiangban, 36 ans, avec 3 albums à son actif, avait disparu de la scène musicale togolaise depuis plusieurs années 2013. Il y a fait sa réapparition il y a moins de 03 mois au moyen du lancement de son 3e opus d’une vingtaine de morceaux, «Me, myself & I» (chez le label ‘Keyzit Togo’) le 6 décembre 2019 à l’Institut français de Lomé. On sentait une certaine fatigue physique dans sa voix et ses gestes à la faveur de ce come-back. Cette galette musicale symbolisait de ce fait à ses yeux une victoire sur sa traversée du désert durant laquelle il a été «abandonné de tous» comme il tenait à le souligner lui-même.

Artiste aux multiples talents (chanteur, compositeur, chorégraphe, danseur, arrangeur, ingénieur de son), Omar B ne jurait que par le travail bien fait. Sur les réseaux sociaux ce vendredi, des milliers de ses compatriotes anonymes lui ont aussi rendu des hommages émus, tout en rappelant l’urgente nécessité pour le «Togo d’honorer ses dignes fils et filles de leur vivant, tout particulièrement ses artistes» !

A la faveur de la disparition d’Omar B dans la fleur de l’âge, d’autres fanatiques de la musique au Togo ont dénoncé et rappelé les misères que subissent plusieurs artistes togolais une fois qu’ils quittent leur écurie musicale de base, ou encore refusent de servir de porte-voix sur le plan politique dans leur pays.

E. G.

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