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Présidentielle du 22 février, une bataille pour la sécurisation des PV après le vote

Publié le samedi 22 fevrier 2020  |  aLome.com
Présidentielle
© aLome.com par EDEM GADEGBEKU & TCHAKOU
Présidentielle 2020 au Togo: Vote du candidat Kodjo du MPDD
Lomé; le 22 février 2020. Présidentielle 2020 au Togo: Des citoyens accomplissent leur devoir civique. Vote du candidat Kodjo du MPDD.
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Le sujet a été au cœur de la campagne électorale du 06 au 20 février dans les rangs de l’opposition. Il revient au devant de la scène en ce jour de vote.



Face aux suspicions permanentes autour des velléités de fraudes électorales au Togo, la question a été posée sans ambages aux leaders de l’opposition togolaise durant la campagne. «Seriez-vous en mesure de prouver les scores que vous récolterez dans les urnes en confrontant vos PV (Procès-verbaux) avec ceux de la CENI (Commission électorale)» ? A cette question, c’est le candidat du MPDD, Agbéyomé Kodjo, qui y a apporté la réponse la plus affirmative. En soulignant «qu’il est en mesure de prouver son score au terme du scrutin de ce samedi, en collectant les PV de ses délégués dans les 9.389 bureaux de vote». Pour sa part, l’ANC de Jean-Pierre Fabre «s’est dite en mesure de collecter les PV dans plus de 8.000 bureaux de vote» à l’issue de la consultation électorale du 22 février.


Le débat autour la défense des votes après les dépouillements est récurrent dans le monde électoral togolais à la faveur de la tenue des élections majeures, tout particulièrement des présidentielles. Tout en appelant les «Togolais à participer massivement au scrutin du 22 février» comme l’ensemble des 5 autres candidats de l’opposition, Dr Kouessan de ‘Santé du peuple’ avait vivement conseillé ses compatriotes d’être leurs propres observateurs dans les bureaux de vote après avoir accompli leur devoir civique».



Au moins 5 des 6 dernières présidentielles qu’a connues le Togo depuis 1990 ont été l’objet de vives contestations de la part des opposants togolais. Différents faits dans l’histoire électorale récente du Togo leur donnent du grain à moudre sur le sujet. En avril 2005, le scrutin présidentiel a été émaillé de graves violences qui ont provoqué la mort «d’au moins 500 personnes selon des chiffres onusiens».
En mars 2010, le dysfonctionnement subit du système VSAT censé aider la CENI à centraliser les résultats issus des CELI (démembrements de la CENI) et la confiscation des PV et ordinateurs de l’UFC (principal challenger de Faure Gnassingbé à l’époque), en pleine centralisation des résultats en interne par le parti, ont jeté des doutes sur les résultats officiels proclamés. Un doute renforcé par le Rapport d’observation de la CEJP (Commission Episcopale Justice & Paix de l’Eglise catholique) sur la tenue de scrutin.
En 2015, les représentants de l’ANC à la CENI assurent que «seuls les résultats de 16 CELI sur les 42 au total» ont été centralisés avant la publication des chiffres provisoires du scrutin donnant vainqueur Faure Gnassingbé. Une grosse polémique autour de l’utilisation du système ‘SUCCES’ pour hâter la centralisation des résultats de 2015 ébranlera davantage la confiance placée dans ce processus. Derrière cette dénonciation, CAP 2015 (coalition de l’opposition au scrutin de 2015) avait commis un mémorandum recensant avec force détails «de graves manquements durant ce processus électoral, manquements orchestrés par plusieurs dignitaires d’UNIR».


A la veille du scrutin de ce 22 février, le président de la CENI, Tchambakou Ayassor, a convié ses compatriotes à «respecter strictement avec professionnalisme, rigueur et délicatesse» les règles légales qui encadrent ce vote. «Quiconque tenterait de prendre des libertés vis-à-vis des exigences légales sera mis face à ses responsabilités, conformément aux lois en vigueur, notamment celles du Code électoral», a prévenu M. Ayassor.
En 2015, date de la dernière présidentielle au Togo, 3.509.258 électeurs avaient élu leur président, avec un taux de participation de 60,94%.



E. G. & Akoyi A.
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