La commission électorale togolaise a délivré les résultats provisoires de la présidentielle ce dimanche soir. Faure Gnassingbé est élu au premier tour.
Avec 72,36 % des suffrages, il n’y a eu aucun suspense. Le président togolais sortant, Faure Gnassingbé, a été réélu dès le premier tour. Une élection qui a passionné les foules dans le pays : avec un taux de participation de 76,63 %, c’est un véritable plébiscite pour le chef de l’Etat qui va donc, en mai prochain, débuter un nouveau mandat.
La confusion régnait dimanche, Agbéyomé Kodjo, nouveau chef de file de l’opposition — en lieu et place d’un Jean-Pierre Fabre dépassé, qui n’a réuni que 4,35 % des suffrages — avait en effet tenté un coup de bluff : après avoir crié à la fraude pendant plusieurs jours, le candidat s’était autoproclamé vainqueur. Mais Agbéyomé Kodjo n’a finalement pas été suivi, avec un score de 18,37 %.
La CENI, la commission électorale nationale indépendante, vient ainsi siffler la fin du suspense. Les partisans de Faure Gnassingbé ont, dès dimanche soir, fêté la victoire de leur champion. Les quatre autres candidats se partagent les miettes.
Quel enseignement tirer de cette élection ? Tout d’abord, c’est la fin de Jean-Pierre Fabre. L’opposant préféré de Faure a, cette fois, connu un grosse déroute. Le second enseignement, c’est la progression de Faure Gnassingbé dans les régions acquises historiquement à l’opposition, comme la région maritime. En quelques années, le président a plus que doublé sa popularité dans cette région.