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Les élites détournent l’aide publique au développement selon une étude de la Banque mondiale

Publié le mercredi 26 fevrier 2020  |  Commod Africa
L’IFC
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
L’IFC (Société financière internationale) ouvre son bureau à Lomé, une inauguration présidée par Faure Gnassingbé
Lomé, le 31 octobre 2019. Cité OUA. Siège de la représentation de la Banque Mondiale: l’IFC (Société financière internationale) ouvre son bureau à Lomé. La cérémonie de coupure symbolique du ruban a été personnellement présidée par Faure Gnassingbé en présence de Sergio Pimenta, vice-président d’IFC pour le Moyen-Orient et l’Afrique, du chef de gouvernement Komi Klassou, de ministres et de plusieurs diplomates accrédités au Togo. Sergio Pimenta, vice-président d’IFC pour le Moyen-Orient et l’Afrique
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L’aide publique au développement est souvent interrogée, questionnée, notamment quant à son efficacité. Mais objet de détournement et d’enrichissement des élites comme le suggère une étude de la Banque mondiale, c’est moins courant et qui plus est pour une institution dont l’objet est de financer des projets de développement et de fournir des aides budgétaires aux pays en développement !

L’étude intitulée « L’aide financière accaparée par les élites » (Elite Capture of Foreign Aid) réalisée par trois économistes du département de recherche de la Banque mondiale démontre qu’en moyenne 5% de l’aide financière octroyée par la Banque mondiale aux 22 pays dépendants de l’aide (aide annuelle supérieure à 2% du PIB) couvert par l’étude se retrouvent dans des paradis fiscaux. Parmi ces 22 pays, une majorité (18) se situent en Afrique [1]. Mais ce taux monte à 15% pour les pays fortement dépendants de l’aide (aide annuelle supérieure à 3% du PIB), soit 7 pays de l’échantillon.

Autrement dit « notre estimation clé suggère que pour une aide équivalente à 1% du PIB, les dépôts dans les paradis fiscaux progressent de 3,4% … avec un taux de fuite moyen implicite d’environ 7,5% » indique les chercheurs de la Banque mondiale.

Pour réaliser cette étude, les auteurs ont croisé des données sur les décaissements de l’aide de la Banque mondiale et les dépôts étrangers de la Banque des règlements internationaux (BRI). « Nos résultats documentent de manière claire et solide que les décaissements d'aide sont associés à l'accumulation de richesse dans les comptes offshore ». Les sommes incriminés sont sûrement sous-estimées car l’étude ne prend en compte que les transferts vers des comptes off-shore « sans intégrer les possibles dépenses en immobilier ou en biens de luxe” estiment les auteurs.
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