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Coronavirus : l’OMS appelle les pays touchés à agir rapidement

Publié le vendredi 28 fevrier 2020  |  UN NEWS
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo
Lomé, le 26 avril 2019. Conférence de presse. La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo. Visite durant laquelle elle s’est entretenue avec les plus hautes autorités du pays. Dr Matshidiso Moeti a effectué des visites de terrain qui lui ont permis de toucher du doigt les réalités de la contractualisation des formations sanitaires et l’assurance santé mise en place par le Gouvernement togolais pour aller vers la Couverture Santé Universelle (CSU).
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Le nombre de nouveaux cas de coronavirus recensés ces deux derniers jours est plus important en dehors de Chine, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a appelé tous les pays touchés à «agir rapidement».




En date du 27 février, 78.630 cas de coronavirus – dont 2.747 décès – ont été comptabilisés en Chine.

«Ce qui se passe dans le reste du monde est maintenant notre plus grande préoccupation », a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, lors d’un point de presse jeudi à Genève, précisant que 3.474 cas – dont 54 décès – ont été enregistrés dans 44 pays.

Avec cette nouvelle donne, l’agence onusienne estime que l’épidémie de coronavirus a atteint un « point décisif », appelant les pays touchés à « agir rapidement » pour endiguer ce virus dangereux.

"Mon message à chacun des pays est le suivant : c’est votre fenêtre d’opportunité. Si vous agissez maintenant de manière agressive, vous pouvez endiguer ce coronavirus. Vous pouvez empêcher les gens de tomber malades. Vous pouvez sauver des vies », a insisté le Dr. Tedros.

Au cours des dernières 24 heures, sept pays (le Brésil, la Géorgie, la Grèce, la Macédoine du Nord, la Norvège, le Pakistan et la Roumanie) ont enregistré un premier cas de coronavirus. Les cas en Iran, en Italie et en Corée du Sud, où plusieurs morts ont été recensés « montrent ce dont ce virus est capable », a dit le Dr Tedros, soulignant que ces pays faisaient face à des « grappes de pneumonie virale ».

Le chef de l’OMS ne cède toutefois pas à la panique et a donné des exemples rassurants. « Plusieurs pays n’ont pas signalé de cas depuis plus de deux semaines », citant la Belgique, le Cambodge, l’Inde, le Népal, les Philippines, la Russie, le Sri Lanka et le Viêt Nam.

« Chacun de ces pays est différent et chacun d’entre peux montrent que des mesures agressives et précoces peuvent empêcher la transmission avant que le virus ne s’installe », a-t-il assuré. Mais « cela ne signifie pas que ces pays n’auront pas plus de nouveaux cas », a tempéré le Dr Tedros, ajoutant que mardi dernier, la Finlande et la Suède n’avaient signalé aucun cas depuis plus de deux semaines, mais que les deux pays nordiques en ont enregistré de nouveaux mercredi.

Le confinement est possible


L’OMS soutient que le « coronavirus n’est pas la grippe » et que le virus peut être contenu avec de « bonnes mesures ». « C’est l’un des messages clés de la Chine au reste du monde. Les preuves dont nous disposons montrent qu’il ne semble pas y avoir de transmission communautaire généralisée», a fait valoir le Dr. Tedros.

Le chef de l’OMS cite à cet égard, les données rapportées par la Mission internationale d’experts qui s’est rendu en Chine. « A Guangdong, les scientifiques ont testé plus de 320.000 échantillons des communautés et seulement 0,14% étaient positifs », a-t-il fait remarquer, suggérant que l’un des enseignements appris est que le confinement, -une mesure adoptée de nombreux pays- est possible.

En revanche, l’OMS prévient que le coronavirus a « un potentiel pandémique ». Dans ces conditions, elle fournit « les outils » pour aider chaque pays à se préparer en conséquence. L’agence onusienne a ainsi expédié des kits de dépistage à plus d’une cinquantaine de pays et des équipements de protection individuelle à 85 pays qui en ont besoin. « Nous avons formé plus de 80.000 travailleurs de la santé grâce à nos cours en ligne offerte en plusieurs langues », a-t-il dit aux médias.

En relevant le dispositif opéré depuis son siège à Genève, l’OMS entend montrer qu’elle est prête à aider chaque pays à élaborer son plan national. « Une fois de plus, l’heure n’est pas à la peur. C’est le moment d’agir maintenant pour prévenir les infections à coronavirus et sauver des vies », a insisté le Dr. Tedros.

Mais des « questions vitales » subsistent encore pour chaque pays. « Sommes-nous prêts pour faire au premier cas ? Que ferons-nous quand il arrivera ? Avons-nous une unité d’isolement prête à partir ? Avons-nous suffisamment d’oxygène médical, de ventilateurs et d’autres équipements ? Nos travailleurs de la santé ont-ils la formation et l’équipement nécessaires pour rester en sécurité ? Nos agents de santé savent-ils comment prélever correctement des échantillons sur les patients ? », at-il demandé.

«Ce virus ne respecte pas les frontières et ne tient pas compte du PIB d’un pays»

Un certain nombre de questionnements demeure sur l’aptitude des pays à adopter de bonnes mesures dans les aéroports et aux postes frontières pour tester les personnes malades ; mais aussi pour savoir si leurs laboratoires disposent des produits appropriés pour tester les échantillons. « Et surtout, sommes-nous prêts à combattre les rumeurs et la désinformation par des messages clairs et simples que les gens peuvent comprendre ? », a demandé le Dr. Tedros.

Selon le chef de l’OMS, ce sont-là autant de questions auxquelles tout ministre de la santé doit être prêt à répondre dès maintenant. « Ce sont ces interrogations qui feront la différence entre un cas de Covid-19 et 100 cas dans les jours et semaines à venir », a-t-il indiqué.

Chaque pays doit se tenir prêt à détecter précocement les cas, isoler les patients, retrouver les contacts, fournir des soins cliniques de qualité et à prévenir les épidémies hospitalières et la transmission à la communauté. L’OMS appelle donc les pays à agir rapidement, en se préparant à faire face à l’épidémie même s’ils n’ont pas encore enregistré de cas.

«Cela pourrait être une erreur fatale, au sens propre du terme », a mis en garde le Dr. Tedros, soutenant que ce « virus ne respecte pas les frontières ». « Il ne fait pas de distinction entre les races ou les ethnies. Il ne tient pas compte du produit intérieur brut ou du niveau de développement d’un pays », a-t-il souligné.

«Mais nous ne sommes pas sans espoir. Nous ne sommes pas sans défense. Il y a des choses que chaque pays et que chaque personne peut faire », a conclu le chef de l’OMS.



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