Les journaux allemands se penche cette semaine sur l’actualité au Togo avec la réélection de Faure Gnassingbé, au Sahel où l'UA s'implique davantage dans la lutte contre le terrorisme et au Soudan.
L’homme qui parle peu : c’est ainsi que Die Tageszeitung décrit Faure Gnassingbé qui vient d’être réélu à la tête du Togo. Le journal qui insiste sur les réticences du chef d’Etat à s’exprimer sur les médias, notamment de son propre pays, rappelle son parcours depuis 2005, année où il a pris la place de son père Gnassingbé Eyadema à la tête du pays.
La Taz ne passe pas non plus sous silence le fait que le Togo reste le dernier pays ouest-africain à avoir la même famille au pouvoir depuis 53 ans. Une situation qui s’explique, selon le professeur Roger Folikoue, enseignant à l'Université de Lomé, par le recours du régime à la violence, la pauvreté et l'ethnicité. Cette dernière jouant un rôle dans la politique et l'armée - un pilier important du pouvoir, peut-on lire dans Die Tageszeitung.
Le maintien de la famille Gnassingbé au pouvoir, la Süddeutsche Zeitung l’évoque également dans ses colonnes. Tout en revenant sur les contestations de l’opposant Agbeyomé Kodjo, arrivé deuxième à l’issue du scrutin du 22 février, le journal estime que la limitation à deux mandats présidentiels de cinq ans donne la possibilité à Faure Gnassingbé de se représenter une nouvelle fois. Il pourrait ainsi rester en fonction jusqu'en 2030, écrit le quotidien.
Plus de soldats africains pour lutter contre le terrorisme au Sahel
Der Spiegel revient notamment sur l’annonce de l'Union africaine d’y déployer 3.000 soldats.
Le journal rappelle que les extrémistes mènent une guerre contre les armées nationales de la région depuis plusieurs années mais aussi contre les troupes internationales, dont l'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était justement à Addis Abeba cette semaine pour reparler du partenariat entre l'Europe et l'Afrique.