À l’heure où l’épidémie de coronavirus arrive sur le continent africain, de nombreuses fausses informations circulent sur l’épidémie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre les effets d’une « infodémie » néfaste. Top 10 des « fake news » en circulation.
Sénégal, Algérie, Égypte ou encore Nigeria : désormais, le coronavirus est aussi africain, quand bien même Donald Trump misait sur une incapacité du virus à supporter des températures supérieures à celles du printemps de l’hémisphère nord.
Si même le président des États-Unis fait grincer les dents des scientifiques, ce n’est pas le citoyen lambda en pleine psychose qui peut rassurer le corps médical. Les internautes sont tout à la fois cibles et vecteurs des fausses informations. Or, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que les rumeurs contribuent à des mouvements de panique inappropriés. Épidémie et infodémie, même combat.
Les réseaux sociaux portent une lourde responsabilité dans la propagation de rumeurs contre-productives. Sous pression de l’OMS, Facebook, Instagram ou encore YouTube affirment avoir pris des mesures contre la désinformation sur le coronavirus. La viralité numérique n’a jamais si bien porté son nom. Top 10 des « fake news » autour de l’épidémie.
La transmission par les moustiques
Même s’il est toujours utile de se tenir à distance de l’insecte propagateur du paludisme ou de la dengue, les virus respiratoires ne paraissent pas, à ce stade, transmis par les moustiques, mais par les gouttelettes de salive ou les sécrétions nasales émises par un individu infecté qui tousse ou éternue. Dans ce même registre animalier, aucun animal domestique n’aurait été infecté par le nouveau coronavirus.
Les remèdes crédibles mais inutiles
Les antibiotiques agissent contre les bactéries et non les virus. En consommer, comme traitement ou moyen de prévention du coronavirus, reviendrait à endormir dangereusement la vigilance. Les vaccins contre la pneumonie ne protègent pas non plus du Covid-19. L’effet éventuel de la chloroquine, lui, est à l’étude mais ne convainc guère.
La cure par la température
De même que les théories « trumpiennes » sur les températures élevées ne sont pas homologuées par la communauté scientifique – les sèche-mains et les lampes à UV ne pouvant donc prémunir efficacement -, l’OMS contredit l’idée selon laquelle le temps froid et la neige protégeraient du nouveau coronavirus. Inutile de se gaver de crèmes glacées.
• Les remèdes fantaisistes
Certains affirment à tort que l’on peut se prémunir du Covid-19 en se lavant les mains avec de l’urine d’enfant, en appliquant de l’huile de sésame sur son corps ou en consommant du cannabis. Il ne s’agit que de publicités mensongères ou de quêtes de clics. Si une blague indique que la consommation démesurée d’ail éloigne les éventuels infectés – pour cause d’haleine insupportable -, la plante potagère n’a pas d’effet immunisant sur l’organisme.
• La transmission par les colis venus de Chine
Même si cela varie en fonction de l’environnement et de la température, les germes pathogènes ne survivent que quelques heures sur les objets – les colis mais aussi les pièces de monnaie ou les cartes de crédit. Les voyages des produits importés de Chine en Afrique durent en principe trop longtemps…
• L’immunité par la jeunesse
Il est faux de penser que le virus ne touche que les personnes âgées, même si la fragilité d’un organisme influe sur la capacité de celui-ci à affronter une contamination.
• La conspiration des laboratoires pharmaceutiques
De grandes entreprises ayant fait fortune dans les médicaments dissimuleraient des traitements simples et efficaces contre le coronavirus, pour ne pas compromettre la vente d’un futur vaccin. Sur cette théorie des traitements retardés se greffe la mouvance anti-vaccins.