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Santé au togo : Face à la précarité, place à l’urgence

Publié le lundi 9 mars 2020  |  Golfe Info
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Des femmes enceintes, patientes du CHU Tokoin, réclament des soins dans les rues!
Lomé, le 26 mars 2018. Des femmes enceintes, patientes du CHU Sylvanus Olympio, ont bloqué pendant près d`une demi-heure ce matin, un bout de tronçon de la route Lomé-Kpalimé pour réclamer des soins. Elles ont ensuite été ramenées dans l`enceinte du CHU SO par des forces de l`ordre.
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Depuis 2017, le Togo a engagé une réforme de son système sanitaire afin d’assainir le financement des hôpitaux publics et améliorer la qualité des soins. Mais les résultats obtenus jusque-là sont jugés très insuffisants.

Le système sanitaire togolais est un des plus précaires dans la sous-région. Les difficultés sont nombreuses : absence d’hôpitaux publics modernes de référence, manque d’équipements sanitaires, insuffisance du personnel soignant qualifié.

Les hôpitaux publics sont souvent comparés à des mouroirs, tandis que la prise en charge médicale est entièrement supportée par la plupart des patients. À preuve, “une simple compresse est facturée”, selon des témoignages.

Cette situation pose aussi le problème de la couverture sanitaire universelle. Au Togo, moins de 10% de la population bénéficie d’une couverture maladie.

Précarité

“Sur ces cinq dernières années, le Togo n’a pas amélioré ses infrastructures et ses équipements. Le pays n’a pas amélioré l’accessibilité financière aux soins et le ratio personnel qualifié et patients”, déclare David Dosseh, chirurgien au CHU Sylvanus Olympio.

Selon David Dosseh, “le secteur de la santé se trouve dans une situation très précaire. Il faut des mesures d’urgence qui impliquent les vrais acteurs sur le terrain, afin que nous puissions améliorer les conditions d’exercice et faire en sorte que les patients, qui arrivent pour des situations d’urgence, puissent être pris en charge très rapidement”.

Assainissement des centres hospitaliers


Face à cette situation, le gouvernement a lancé en 2017, dans cinq formations sanitaires publiques, un système de contractualisation pour assainir la gestion financière des centres hospitaliers.

Désormais, les hôpitaux ne sont plus gérés uniquement par l’Etat mais par des acteurs privés qui sont associés sur la base d’un partenariat public-privé. Les autorités publiques voient dans cette privatisation partielle la solution pour améliorer la qualité des soins.

“Quand vous prenez par exemple l’hôpital de Dapaong, l’idée c’est que la pharmacie à l’intérieur de l’hôpital, qui ne cherche pas à faire de bénéfices, ait une fréquentation plus importante. Donc vous améliorez la qualité des soins puisque vous mettez les médicaments à disposition des malades et à prix relativement réduit”, explique le ministre de la Santé, Mustapha Mijiyawa.

À en croire Mustapha Mijiyawa, “avec la contractualisation, vous augmentez le taux de fréquentation, le taux d’actes chirurgicaux. Cela veut dire que vous améliorez la qualité des soins. Jusque-là, le laboratoire du CHU Sylvanus Olympio avait des soucis mais allez y aujourd’hui et vous vous rendrez compte que les examens sont en nombre suffisant et en variété suffisante. Donc c’est ça la qualité des soins”.

Le gouvernement s’est aussi engagé à prendre d’autres mesures, suite aux demandes des acteurs de la santé. Parmi elles : organiser des concours de recrutement chaque année d’ici à 2022 pour recruter chaque année 1.200 agents soignants et agents administratifs.




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