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L’épidémie de coronavirus est désormais une pandémie (OMS)

Publié le jeudi 12 mars 2020  |  UN NEWS
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo
Lomé, le 26 avril 2019. Conférence de presse. La Directrice régionale de l`OMS pour l`Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a conclu une visite officielle de 03 jours au Togo. Visite durant laquelle elle s’est entretenue avec les plus hautes autorités du pays. Dr Matshidiso Moeti a effectué des visites de terrain qui lui ont permis de toucher du doigt les réalités de la contractualisation des formations sanitaires et l’assurance santé mise en place par le Gouvernement togolais pour aller vers la Couverture Santé Universelle (CSU).
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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit mercredi que l’épidémie de coronavirus Covid-19, qui a contaminé plus de 110.000 personnes dans le monde depuis fin décembre, peut être qualifiée désormais de pandémie.


«Nous avons estimé que le Covid-19 peut être qualifié de pandémie», a déclaré le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse à Genève.

Pour autant, selon le chef de l’agence onusienne, le mot «pandémie» n’est pas à utiliser à la légère. «C’est un mot qui, s’il est mal utilisé, peut susciter une crainte déraisonnable, ou une acceptation injustifiée que le combat est terminé, entraînant des souffrances et des morts inutiles», a-t-il insisté auprès des médias.

Mais la réalité de l’évolution ou de la propagation du virus est qu’au cours des deux dernières semaines, «le nombre de cas en dehors de la Chine a été multiplié par 13 et le nombre de pays touchés a triplé», selon l’OMS.

Selon la dernière mise à jour du tableau de bord de l’OMS établi dans la soirée de mercredi, le bilan de l’épidémie de Covid-19 est 4.292 morts dans le monde, pour 118.381 cas dans 114 pays et territoires.

Niveaux alarmants d'inaction

Le chef de l’OMS a ainsi fait part de sa profonde inquiétude face aux «niveaux alarmants d’inaction» de la communauté internationale alors que les niveaux de propagation de l’épidémie sont «alarmants». «Des milliers d’autres personnes se battent pour leur vie dans les hôpitaux», a-t-il ajouté, tout en mettant en garde sur le fait que dans « les jours et les semaines à venir», le nombre de cas, de décès et de pays touchés allait augmenter.

Face à un tel scénario, le chef de l’OMS a appelé, une fois de plus, les pays à agir pour «contenir» l’épidémie et soutient que "décrire la situation comme une pandémie ne change pas l’évaluation de la menace posée par ce coronavirus". «Cela ne change pas ce que l’OMS fait, et cela ne change pas ce que les pays devraient faire», a ajouté Dr Tedros. «Nous avons appelé chaque jour les pays à prendre des mesures urgentes et agressives. Nous avons tiré la sonnette d’alarme haut et fort », a-t-il insisté.

Une façon pour l’agence onusienne de rappeler qu’on n’a « jamais vu auparavant une pandémie déclenchée par un coronavirus». Dr Tedros a affiché la détermination de son agence, qui est « en situation de lutte contre la propagation » depuis qu’elle a été informée des premiers cas.

Plus globalement, l’OMS estime pourtant que le simple fait de regarder le nombre de cas et le nombre de pays touchés «ne dit pas tout» sur la maladie. D’autant que sur les plus de 118.000 cas signalés dans le monde dans 114 pays, «plus de 90% des cas se trouvent dans seulement quatre pays, et deux d’entre eux - la Chine et la Corée du Sud - ont des épidémies en nette diminution». En outre, 81 pays n’ont pas signalé de cas, et 57 pays ont signalé 10 cas ou moins.

«Nous ne pouvons pas le dire assez fort, ni assez clairement, ni assez souvent : tous les pays peuvent encore changer le cours de cette pandémie», a indiqué le Directeur général de l’OMS.

Mais pour gagner ce combat contre le nouveau coronavirus, l’OMS insiste sur certains fondamentaux. «Si les pays détectent, testent, traitent, isolent, tracent et mobilisent leur population dans la riposte, ceux qui ont une poignée de cas peuvent empêcher que ces cas ne deviennent des foyers, et que ces foyers ne deviennent une transmission communautaire», a fait remarquer Dr Tedros.


Appel à la solidarité du Secrétaire général de l'ONU


Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également estimé que la qualification de « pandémie aujourd’hui est un appel à l’action pour tout le monde». «C’est aussi un appel à la responsabilité et à la solidarité», a-t-il dit dans un message publié mercredi soir.

«En combattant le virus, nous ne pouvons pas laisser la peur devenir virale. Ensemble, nous pouvons encore changer le cours de cette pandémie - mais cela signifie lutter contre l'inaction», a-t-il ajouté.

«J'appelle chaque gouvernement à intensifier et à intensifier ses efforts - maintenant. Et comme il s'agit d'une crise qui touche tout le monde, nous devons tous jouer notre rôle», a encore dit le Secrétaire général. «Alors que nous pleurons tous ceux qui ont perdu la vie et les nombreuses familles qui souffrent, nous devons faire preuve de solidarité avec les plus vulnérables - les personnes âgées, les malades, les personnes sans soins de santé fiables et celles qui sont au bord de la pauvreté».


«Plusieurs pays ont démontré que ce virus peut être contrôlé»

L’OMS soutient que même les pays qui ont une transmission communautaire ou de grands foyers peuvent renverser la tendance sur ce coronavirus.

«Plusieurs pays ont démontré que ce virus peut être supprimé et contrôlé», relève Dr Tedros, non sans ajouter que «le défi pour de nombreux pays qui sont maintenant confrontés à de grands foyers de Covid-19 ou à la transmission communautaire n’est pas de savoir s’ils peuvent faire la même chose - mais s’ils le feront». «Certains pays sont aux prises avec un manque de capacités. Certains pays se débattent avec un manque de ressources. Certains pays se débattent avec un manque de détermination», a souligné le chef de l’OMS.

L’agence onusienne réitère ainsi son message transmis dès le début de l’épidémie, notamment la priorité pour les pays « d’adopter une approche pangouvernementale et sociétale, construite autour d’une stratégie globale pour prévenir les infections, sauver des vies et minimiser l’impact». Car pour Dr. Tedros, cette pandémie n’est pas seulement une crise de santé publique, mais une crise qui touchera tous les secteurs.

Dans ces conditions, «chaque secteur et chaque individu doit donc être impliqué dans la lutte». «Le mandat de l’OMS est la santé publique. Mais nous travaillons avec de nombreux partenaires dans tous les secteurs pour atténuer les conséquences socio-économiques de cette pandémie Covid-19», a déclaré Dr. Tedros, invitant tous les pays à trouver « un équilibre délicat entre la protection de la santé, la réduction au minimum des perturbations économiques et sociales et le respect des droits de l’homme».

En conclusion, l’OMS soutient qu’en passant d’épidémie à pandémie, les messages clés dans la lutte contre le Covid-19 restent les mêmes : «préparez-vous et soyez prêts ; détecter, protéger et traiter ; réduire la transmission ; innover et apprendre».















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