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Agriculture/Sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique occidentale: La CEDEAO dispose désormais d’un Programme de restauration des terres agricoles dégradées

Publié le jeudi 12 mars 2020  |  Agence de Presse Togolaise
Echanges
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Echanges croisés entre journalistes et communicateurs ouest-africains autour du phénomène de la dégradation des terres
Lomé, du 3 au 7 octobre 2016. Hôtel IBIS. Atelier sous-régional de renforcement des capacités des hommes et femmes de média et de communicateurs sur la thématique de Gestion Durable des Terres et des Eaux (GDTE) dans les pays SAWAP (Programme de la Banque Mondiale/FEM pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest -Sahel and West Africa Programme-). Atelier pratique s`inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du BRICKS (Projet de Renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances) par le CILSS, l`OSS et l`UICN-PACO.
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Le document provisoire du Programme de restauration des terres agricoles dégradées pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’ouest (PRTAD) a fait l’objet d’une validation technique au cours d’un atelier régional tenu les 10 et 11 mars à Lomé.

Cette rencontre initiée par la direction de l’agriculture et du développement rural de la CEDEAO a reçu l’appui financier de la Coopération Espagnole (Agence espagnole de coopération internationale pour le développement AECID). Elle a réuni des cadres des ministères en charge de l’agriculture des quinze Etats membres de la CEDEAO, des Partenaires techniques et financiers (PTF) dudit secteur, des délégués des organisations inter-gouvernementales, des organisations professionnelles agricoles régionales et des représentants des institutions financières régionales et internationales intervenant aussi dans le secteur agricole.

Cet atelier qui se situe dans le cadre de la politique agricole régionale de la CEDEAO adoptée en janvier 2005, s’inscrit dans la perspective d’une agriculture moderne et durable, fondée sur l’efficacité et l’efficience des exploitations familiales et la promotion des entreprises agricoles grâce à l’implication du secteur privé. Il a pour objectif de renforcer le cadre institutionnel, la génération et la diffusion des innovations technologiques et organisationnelles et la création d’un environnement favorable à la mise en place d’un fonds d’investissement pour la restauration des terres agricoles dégradées.

Le document du PRTAD validé, va contribuer à l’amélioration de la capacité des parties prenantes (surtout les bénéficiaires que sont les agriculteurs et agricultrices y compris les jeunes et les personnes vulnérables de l’espace CEDEAO) à gérer durablement les terres agricoles et à l’accroissement des superficies cultivables par la restauration durable des terres agricoles dégradées, en suivant une approche axée sur les innovations technologiques et organisationnelles dans l’espace de la CEDEAO.

Ce programme devra aussi permettre l’accroissement économique et la productivité des terres permettant la résilience des populations à l’insécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, l’adaptation aux impacts des changements climatiques, ainsi que l’atténuation des gaz à effet de serre.

Les participants ont examiné et validé les axes d’intervention proposés par ledit programme, notamment le partage des connaissances sur les stratégies de récupération de ces terres dégradées ; la production des technologies, aussi bien des semences de variétés pour que les paysans puissent s’adapter à l’effet de dégradation des sols, ainsi que le développement des mécanismes financiers appropriés de récupération de ces terres dégradées.

Pour la secrétaire générale au ministère togolais en charge de l’Agriculture, Bali Nèmè, il est globalement reconnu que les pays d’Afrique de l’Ouest sont majoritairement agricoles et que ce secteur constitue le principal levier pour relever les défis économiques d’employabilité des jeunes, également des défis environnementaux, alimentaires et sanitaires qui se posent aux pays d’Afrique. La secrétaire générale a affirmé que la dégradation des sols affecte 1/5 de la superficie des terres de la planète et donc la vie d’un milliard de personnes.

«Entre 2000 et 2015, 20% de la superficie totale des terres de la planète ont subi des dégradations, conduisant à une perte significative de services essentiels au bien-être de l’humanité. Le Togo à l’instar des autres pays de la CEDEAO s’inscrit dans cette dynamique de restauration des terres dégradées, qui constitue un moteur impulsif de la production agricole. Les autorités togolaises résolument engagées, ont validé le document de sauvegarde de l’environnement qui définit la vision du gouvernement en terme de lutte efficace contre la dégradation des terres, de restauration de plus de 80 pourcent des terres dégradées et aussi de permettre la neutralité en matière d’adaptation des terres d’ici à 2030 », a précisé M. Bali.

Selon le directeur de l’Agriculture et Développement rural à la CEDEAO, Traoré Sy Alain, toutes les études et les évaluations que l’institution a faites, révèlent que nous perdons chaque année, à peu près 13% des terres arables agricoles au niveau de pratiquement tous les pays de l’espace et supputement tout cela donne l’idée des superficies comme le Sénégal ou le Togo.

«Cela veut dire qu’il y a énormément de pertes de terres qui peuvent être consacrées à l’agriculture. De façon globale, on a à peu près 30% des 87 millions d’hectares de terres arables qui sont actuellement dégradées, ce qui veut dire que nous devons récupérer en tout 27 millions d’hectares de terres dégradées qui auraient pu être consacrées à la production agricole, pour atteindre la sécurité alimentaire », a-t-il expliqué.

M. Traoré Sy a indiqué que c’est pour faire face à cette situation que son département à la CEDEAO a mené une étude pratiquement sur deux ans pour faire le point et élaborer un programme qui va permettre de jeter les bases, dans le but de répondre efficacement à ce phénomène.

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