Un atelier de mise en place du Comité local d’élaboration de Plan d’Intégration Territorial et de diagnostic environnemental participatif a regroupé, les 10 et 11 mars à Naki-Est, les autorités locales, les responsable de l’administration forestière et de l’agriculture, les chefs cantons et les représentants des sites aménagés.
Le comité installé compte 23 membres dirigé par le préfet de Kpendjal-Ouest Atchartchaou Gnanta. Il aura pour mission d’élaborer un premier draft de plan d’action définissant les actions concrètes à réaliser dans la préfecture de Kpendjal-Ouest.
Cette rencontre organisé par l’ONG Recherche, Appui et Formation aux Initiatives d’Autodéveloppement (RAFIA), s’inscrit dans le cadre du projet de «Renforcement de la résilience des communautés locales par une gestion concertée durable des écosystèmes forestières et des terres» financé par l’Union Européenne à travers le Programme d’Alliance Mondiale de Lutte contre le Changement Climatique (PALCC).
Ce projet vise le renforcement des capacités des communautés locales en matière d’adaptation aux risques climatiques, de lutte contre la dégradation des terres et forêts et de la législation forestière ; la restauration des sites sensibles offrant des services diversifiés aux communautés locales ; la création et la restauration des forêts communautaires pour une gestion plus durable et participative des ressources forestières puis la dotation des localités en outils de planification et de gestion concertée permettant une meilleure prise en compte du changement climatique, des forêts et terres dans le développement local ainsi que la capitalisation des acquis du projet.
Cette rencontre a permis au comité mis en place d’élaborer de manière participative un plan d’intégration territoriale pour la préfecture de Kpendjal-Ouest qui a pris en compte tout le potentiel naturel de la préfecture. Un diagnostic environnemental a été réalisé, et a contribué à mettre en place un plan d’action définissant les actions ou activités concertés à réaliser dans cette préfecture pour lutter contre l’accentuation des effets du changement climatique.
Le préfet Atchartchaou Gnanta a exprimé sa gratitude à l’ONG RAFIA pour le choix de sa préfecture où non seulement les terres sont insuffisantes mais de plus en plus dégradées augmentant la pauvreté de populations, pour la mise en œuvre de ce projet. Pour lui, c’est une opportunité pour les acteurs principaux de la préfecture de prendre des décisions et mesures idoines pour lutter contre le changement climatique qui devient de plus en plus menaçant.
Le directeur exécutif de l’ONG RAFIA, Biegniebe Djoï-Lah a indiqué que les Savanes comparés aux autres régions du Togo est la région où la dégradation des écosystèmes naturels et cultivés est la plus importante. Les défis dont fait face la région en matière de restauration de ces écosystèmes dégradés sont très énormes notamment la pluviométrie, la fertilité des sols, le manque de jachère et d’espaces non cultivés disponibles et aménagés pour l’alimentation des animaux et la coupe anarchique et systématique des arbres par les femmes collectrices de bois.
C’est donc pour cette cause que le directeur exécutif de RAFIA a exhorté tous les acteurs à s’impliquer et adhérer à la promotion de l’agroécologie en accompagnant la mise en œuvre du projet. Il a exprimé ses remerciements aux partenaires techniques et financiers qui ont porté leur confiance en sa structure pour la mise en œuvre de ce projet.
Ce projet est mise en œuvre par un consortium de cinq ONG, à savoir, Action Environnementale pour le Développement Durable, Inades-formation Togo, Jeunesse Pionnière Rural, Agronomes Vétérinaires sans Frontière et RAFIA. Il couvre les régions Centrale, Kara et Savanes pour une durée de 3ans avec un budget global de 750 millions de franc CFA.