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Cinq faits graves qui illustrent l’escroquerie et l’incohérence du pouvoir de Faure Gnassingbé
Publié le lundi 24 fevrier 2014  |  togosite.com


© Autre presse
Faure Gnassingbé, président de la République Togolaise


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En plus de mal gérer le pays, de s’accaparer au quotidien des biens de l’Etat, de torpiller les lois de la République à des fins malsaines, les profiteurs qui gravitent autour du chef de l’Etat s’illustrent également et principalement par leur incompétence, leur incohérence et même leur irresponsabilité vis-à-vis du peuple togolais.

Les faits sont là, très frappants pour illustrer cet état de fait.

Tenez, au cours des mois de mars et avril 2013, le gouvernement du Togo, par l’intermédiaire du ministère de l’enseignement technique, avait lancé un concours de recrutement d’enseignants. C’est ainsi que des milliers de diplômés ont fait le dépôt de dossiers avec cinq mille francs (5000fcfa) de frais de quittance.



Depuis lors, rien. Personne ne parle encore de ce concours, et l’Etat ne trouve pas nécessaire de rembourser les frais de quittance aux pauvres chômeurs qui ont transpiré pour légaliser les dossiers et courir dans tous les sens pour pouvoir mobiliser l’argent en vue de faire le dépôt. Cela s’appelle de l’escroquerie.



Ce n’est pas tout. Deux mois après ce faux concours, un autre a été annoncé au ministère de la santé. Des milliers de jeunes ont également fait le dépôt de dossier avec les mêmes frais. Là les épreuves écrites ont effectivement eu lieu, mais sans résultats jusqu’à présent. Tous ces jeunes qui ont concouru sont restés dans l’impasse sans savoir exactement la conduite à tenir.



Deux mois encore après ces deux faits, soit en août 2013, c’est le ministère de la sécurité et de la protection civile qui lance un concours de recrutement de policiers, gendarmes et commissaires. Là aussi des milliers de candidatures ont été enregistrées pour ensuite accoucher d’une présélection de 584 candidats pour 20 places qui sont recherchées.



Depuis lors, les 584 retenus n’ont plus la suite de ce concours et cela n’émeut personne jusqu’à présent.



Pire encore, un an avant ce dernier concours dont nous venons de faire état, soit en août 2012, l’Etat du Togo par l’intermédiaire du ministère des enseignements primaire et secondaire avait aussi lancé un concours de recrutement des élèves-professeurs de l’Eni. Les épreuves écrites ont eu lieu le 02 août 2012 et les résultats définitifs ont été proclamés le 26 mars 2013.



Ne leur tenons pas rigueur pour tout ce temps perdu avant la proclamation de ces résultats, mais ce qui est encore plus emmerdant, c’est que depuis la proclamation de ces résultats jusqu’à ce jour, aucune suite n’a été donnée à la centaine d’enseignants retenus pour la formation de l’ENI.



Du coup ceux-ci ne savent plus à quel saint se vouer. Que faire concrètement dans une telle situation ? Personne pour répondre.



Pire, à la rentrée scolaire 2013-2014, beaucoup se sont vus à nouveau affectés à de nouveaux postes à l’intérieur du pays alors qu’ils sont supposés entrer impérativement en formation à la DIFOP de Lomé.



Comment un Etat sérieux peut fonctionner avec autant d’incohérences, de navigation à vue ?



Ayez patience, car la liste de ces incohérences est loin de finir de ci-tôt.



Beaucoup de journaux ont déjà fait état de la fameuse lettre que le ministre de l’économie et des finances avait eu à envoyer, en pleine année académique, au directeur général de l’ENA lui demandant de suspendre la formation des inspecteurs d’impôts et de douanes pour les élèves de la première année des cycles II et III alors que ces derniers ont été admis à cette formation sur la base d’un concours dûment organisé par l’Etat qui est bien sensé savoir les raisons qui fondaient un tel concours et le choix des disciplines proposées aux candidats.



Plus grave encore, les diplômés de la génération précédente qui sont sortis de ces deux filières, donc avant la lettre du ministre de l’économie et des finances, ont tous les problèmes de ce monde pour se faire enrôler dans leurs départements respectifs.



Adji Otèth Ayassor estime qu’avec la création de l’Office Togolais de Recettes, il n’a plus besoin d’inspecteurs d’impôts et de douanes alors que ceux-ci ont déjà sous la main, l’arrêté les nommant respectivement inspecteurs des impôts et douanes.



Comment comprendre ce coq-à-l’âne ?



Au final, il nous revient que le puissant ministre de l’économie a décidé de retenir une dizaine de ces jeunes inspecteurs au trésor, aux impôts et à la douane et de renvoyer le reste à la fonction publique.



En clair, le puissant ministre de Défalé demande à des gens dûment formés avec les frais du contribuable togolais à des tâches bien précises d’aller s’aventurer dans d’autres départements dont ils n’ont ni la compétence, ni la passion.



Jusqu’où le Togo ira-t-il avec ces va-et-vient, ces divagations, ces balbutiements qui font la honte de tout le pays ?



Existe-t-il dans ce pays, des intellectuels rompus à la tâche, des hommes d’Etat capables de sortir un jour ce peuple de cet amateurisme exsangue ? Attendons simplement de voir.

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