Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne a admis que les responsables politiques avaient tous « sous-estimé » l'ampleur du danger représenté par l'épidémie du nouveau coronavirus, dans une interview publiée mercredi par le quotidien allemand «Bild».
«Je pense que nous tous, qui ne sommes pas experts, avons sous-estimé au départ le coronavirus », a déclaré Ursula von der Leyen au journal allemand Bild. « Mais entre-temps il devenu clair qu'il s'agit d'un virus qui va nous occuper encore longtemps », a ajouté la présidente de l'exécutif européen citée par l'AFP. «Nous avons compris que toutes ces mesures, qui il y a encore deux ou trois semaines paraissaient drastiques et draconiennes, devaient être prises à présent », a encore estimé Mme von der Leyen, en rappelant que l'Europe était « en ce moment l'épicentre de la crise ».
Pas de «guerre»
Elle a néanmoins réfuté le terme de « guerre » contre le virus employé cette semaine par le président français Emmanuel Macron. « Personnellement, je n'utiliserais pas le terme de guerre mais je comprends la motivation du président français car le coronavirus est un adversaire inquiétant », a dit la présidente de la Commission.
Mais, pour le ministre allemand de l'Économie, les États-Unis de Donald Trump ont pris eux encore plus à la légère le virus au départ qu'en Europe.