COVID-19 : un premier dimanche sans cultes ni messes, les églises ripostent

Publié le lundi 23 mars 2020 | Linformateur

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
L`exécutif togolais rend grâce à Dieu après le Sommet de l`UA à Lomé
Lomé, le 19 octobre 2016. Paroisse Universitaire catholique de Lomé. Conduit par Faure Gnassingbé, l`exécutif togolais et plusieurs autres officiels participent à une messe d`action de grâces demandée par l`Etat après la tenue réussie au Togo du Sommet extraordinaire de l`UA sur l`avenir des mers en Afrique. Un Sommet sanctionné par l`adoption d`une Charte panafricaine. Cette messe a été concélébrée par l`Archevêque de Lomé, Denis Amuzu-Dzakpah, en présence de la mère du Président, Sabine Mensah Bolouvi.

De mémoire d’hommes, jamais aucun dimanche n’avait ressemblé à celui de ce 22 mars. La vie s’est comme figée dans la plupart des quartiers de la capitale. Les effets de la pandémie sont perceptibles jusqu’aux portent des lieux de cultes.

Un petit tour dans plusieurs quartiers de Lomé et on est tout de suite frappé par ce calme. Bien sûr la circulation est animée, les bruits de moteurs et de klaxon des engins roulant se font entendre. Mais un bruit est absent, celui de ces dizaines d’églises qui écument les coins et recoins de Lomé. Il y a seulement huit jours en arrière, dimanche donnait à voir et à entendre.

Chants religieux au rythme de musiques modernes et traditionnelles par ci, vacarme de prédicateurs qui donnent de la voix à rompre les cordes vocales par là… Lomé est curieusement privé de ce spectacle auditif. Devant les dizaines d’églises que nous passons, on ne trouve que portes closes. Les togolais, si religieux, sont restés chez eux.

Quelques jours en arrière, le gouvernement a décidé de la fermeture de tous les lieux de cultes pour éviter l’entassement humain propice à la propagation du virus qui fait trembler le monde. Les responsables religieux ont été rencontrés pour la circonstance, les consignes ont été partout données : «Suspension de toutes les activités cultuelles». Personne n’a osé bravé l’interdiction. Mais alors, comment s’organiser pour continuer à nourrir les « brebis » pendant cet hibernation ? Telle est l’équation que doivent résoudre beaucoup de leaders ecclésiastiques.

La réponses, plusieurs l’ont trouvé dans la technologie. On fait appel à Facebook et YouTube. Ces réseaux sociaux offrent des moyens de faire des directs (le Live). La plupart des églises dites éveillées s’y sont mises. Les fidèles sont invités à suivre le culte en direct. Maigres solutions mais cela vaut son pesant d’or.

... suite de l'article sur Autre presse