Quelques heures après la disparition du confrère Dominique Aliziou, 49 ans, due au Covid-19, le corps médical qui a été à son chevet a donné quelques précisions sur les causes de son décès.
Le confrère Dominique Essodina Aliziou (Directeur de publication de l’hebdomadaire «Chronique de la Semaine») est décédé ce 27 mars dans la capitale togolaise, au CHR Lomé-Commune. Il a été emporté «par une détresse respiratoire» (suite à une hospitalisation due au Covid-19), a précisé le Pr Wateba Ihou qui coordonne le fonctionnement du CHR précité.
Ce patient a été soumis entre autres à un traitement de la chloroquine, a tenu à préciser ce clinicien praticien. Le personnel soignant du CHR Lomé-Commune a été appelé nuitamment à son chevet par le Premier ministre Selom Klassou, renseigne ce centre hospitalier dédié depuis le 21 mars dernier à accueillir uniquement les malades du Covid-19, sur décision présidentielle. «Le Togo vient d’enregistrer son premier cas de décès lié au coronavirus. Il s’agit d’un Togolais rentré de Bruxelles le 17 mars 2020. Le patient était asthmatique», détaille pour sa part le site officiel du Togo dédié au Covid-19.
Qui était Dominique Essodina Aliziou ?
Directeur de publication de l’hebdomadaire «Chronique de la Semaine» (média généraliste togolais), ce confrère était appelé amicalement par plusieurs de ses pairs «Dominique de la Semaine». Transfuge de la rédaction de la «Dépêche» (autre hebdomadaire togolais), le sieur Aliziou était l’un des rares journalistes togolais à assumer et afficher ouvertement son soutien indéfectible au parti UNIR (au pouvoir au Togo). Il embrayait généralement sur cette posture lors d’enflammés débats radiophoniques ou émissions du même acabit sur diverses chaines de télévision au Togo. Une posture qui ne lui attiraient pas toujours des sympathies au sein de la population togolaise !
Dominique Aliziou, c’était aussi un subtile trait d’union entre les cultures et coutumes du Nord et du Sud ; il était à titre d’exemple parfait locuteur du kabyè et du mina.
Derrière cette posture politique clivante à souhait se cachait pourtant une silhouette d’un confrère affable et sympathique, fidèle en amitié, grand amoureux de tout type de débat contradictoire. Et surtout qui avait toujours le mot juste pour rire, quand les journalistes mettaient de coté leurs plumes.
En l’espace de deux semaines, la presse togolaise vient de perdre deux de ses valeureuses ressources humaines. Avant le confrère Aliziou, Holonou Hounkpati (Directeur de publication du journal ‘Carrefour’) était également passé de vie à trépas.
E. G. & Akoyi A.
Le point de la lutte nationale contre le COVID-19 fait au Président Gnassingbé (Pr IHOU WATEBA) Publié le: 25/3/2020 |
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