Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Togo/La suspension d’un journal met la liberté d’expression à rude épreuve

Publié le mercredi 1 avril 2020  |  Amnesty International
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La famille Zoumekey révèle le contenu de l’autopsie du corps de «Jojo» qui a trouvé la mort en octobre 2017 à Lomé
Lomé, le 25 septembre 2018. Siège d`Amnesty International. La famille Zoumekey révèle le contenu de l’autopsie du corps du petit «Jojo» qui a trouvé la mort pendant les troubles politiques d’octobre 2017. En conférence de presse, la famille Zoumekey a révélé les causes de la mort de leur fils Joseph dit «Jojo» en octobre 2017, dans Bè, quartier réputé proche de l’opposition en période de troubles politiques. Selon le contenu de cette autopsie demandée par la famille, «Jojo» est mort d’une mort violente par arme à feu. Au vu de ce résultat, les parents de la victime s’en remettent à la justice pour faire la lumière sur les circonstances de cette mort et situer les responsabilités. Aimé ADDI, Responsable Togo d`Amnesty International.
Comment



En réaction à la décision prise hier par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo de suspendre le journal ‘’Fraternité’’ pour deux mois, Marceau Sivieude, directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International a déclaré : «La sanction infligée au journal ‘’Fraternité’’ est disproportionnée. Elle constitue une attaque contre les médias en général et une violation du droit à la liberté d’expression. Les autorités du Togo doivent immédiatement lever cette décision ainsi que la suspension des journaux ‘’Alternative’’ et ‘’Liberté’’.


«Dans un contexte post-électoral encore fragile, il est important pour la HAAC de garantir la promotion de la liberté d’expression plutôt que d’exercer des pressions sur un média qui n’a fait que relayer l’opinion d’un journaliste sur une décision de cette institution.
D’une manière générale et en particulier en ces temps de pandémie du COVID-19, les autorités doivent garantir le droit des populations à l’accès à l’information et veiller à ce que les médias puissent faire leur travail sans crainte et sans intimidation ni harcèlement».

Complément d’information

Hier, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), l’organe de régulation des médias au Togo, a suspendu l’hebdomadaire «Fraternité» pour deux mois après avoir entendu Joel Vignon Kossi Egah, son directeur de publication.

Ce dernier, dans les colonnes de son journal et au cours d’une émission radio, avait critiqué en parlant de «zèle» la décision prise le 23 mars, par l’organe de régulation, de suspendre deux journaux d’opposition ‘’Alternative’’ et ‘’Liberté’’ à la suite d’une plainte pour diffamation de l’ambassadeur de France au Togo.

Ce dernier avait porté plainte auprès de la HAAC contre le quotidien ‘’Liberté’’ à la suite d’un article publié le 3 mars, et qui, selon lui ‘’contient des accusations graves, infondées et calomnieuses contre l’ambassadeur de France et son pays’’.

L’ambassadeur avait également porté plainte auprès de la HAAC contre le bi-hebdomadaire ‘’Alternative’’ à la suite d’un article paru le 28 février dernier sur Frank Paris, le conseiller Afrique du président français Emmanuel Macron. Selon l’ambassadeur, l’article contenait, « des accusations graves, infondées et calomnieuses ».

Les deux journaux ont été suspendus pour deux mois par la HAAC. Bien que des restrictions au droit à la liberté d’expression peuvent être permises pour garantir la protection des droits et de la réputation d’autrui, de telles restrictions doivent être nécessaires et proportionnées. Ce sont ces suspensions que le journaliste Joel Vignon Kossi Egah, avait dénoncé.

Lundi dernier, l’organe de régulation l’a auditionné et qualifié ses propos de «discourtois, injurieux et diffamatoires à l’endroit des membres de la HAAC». Il s’en est suivi une suspension de deux mois de son journal.







... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires