Très peu de pays africains sont pour le moment tentés par l’expérience du confinement général de leurs populations comme riposte à la propagation du coronavirus. Mais ailleurs où elle est totalement observée, la mesure tend à engendrer un autre problème, celui lié aux violences conjugales.
C’est le cas de la France où la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa a fait état dimanche d’«indicateurs» laissant « penser qu’il y aurait une recrudescence des violences conjugales» depuis le début du confinement.
«Nous observons qu’il y a +32 % de signalements de violences conjugales en zone gendarmerie en une semaine et +36 % dans la zone de la préfecture de police de Paris en une semaine également», a déclaré Marlène Schiappa à l’antenne d’Europe 1. «Ces indicateurs tendent à nous faire penser qu’il y aurait une recrudescence des violences conjugales pendant cette période de confinement qui a commencé le 17 mars», a-t-elle ajouté.
Samedi, Marlène Schiappa a annoncé la mise en place, à partir de ce lundi, de «points d’accompagnement éphémères» dans des centres commerciaux pour accueillir les victimes. La secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes a également indiqué qu’un million d’euros sera débloqué pour venir en aide aux associations de terrain, tout en précisant que des «garde à vue» et des «condamnations» avaient eu lieu ces deux dernières semaines pour des faits de violences conjugales.
Par ailleurs, Marlène Schiappa a reconnu que le numéro d’appel ‘3919’ dédié aux victimes recevait nettement moins d’appel depuis le début de la période de confinement. «Ça veut dire qu’il est difficile de téléphoner quand vous êtes enfermés avec l’agresseur», a-t-elle fait observer.