Sauver l’année scolaire : Le casse-tête

Publié le mercredi 8 avril 2020 | Togo Bulletin

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La 6è législature issue du scrutin du 20 décembre 2018 se dote d’un Bureau présidé par Mme Yawa TSEGAN
Lomé, le 23 janvier 2019. Siège du Parlement. L`Assemblée Nationale togolaise issue du dernier scrutin législatif du 20 décembre 2018 dispose d’un Bureau. Pour une première fois dans l’histoire du Togo, les députés seront dirigés à l’hémicycle par une femme. Elle s’appelle TSEGAN Yawa Djigbodi Chantal du parti présidentiel, Union pour la République (UNIR). A la tête d’un Bureau de 10 membres, elle conduira les travaux du Parlement pendant 5 ans, durée de la législature. Le député Affoh Atcha-Dédji.

Dans une semaine, plus précisément le 14 avril, les élèves devraient reprendre le chemin des classes. Sauf que la propagation du coronavirus continue de plus belle. Comment sauver l’année scolaire?

C’est la grande interrogation. Selon nos informations, les différents ministres en charge de l’Éducation dans notre pays multiplient les réunions pour réorganiser l’année scolaire après le COVID-19. Evaluations de fin d’année, examens du CEPD, BEPC, BAC 1 et BAC 2 dans les différents établissements scolaires, le redécoupage de l’année scolaire 2019-2020 en fonction des effets de la crise sanitaire s’annonce difficile. Dans d’autres pays, le Bac est déjà annulé, au profit des évaluations continues en fin d’année.

Des pistes de solution

Également inquiet de l’incertitude autour de l’année scolaire en cours, Yaovi Atsu Atcha, coordinateur de la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET) pense que l’aboutissement de l’année sera déterminée par la capacité du pays à gérer la crise. « L’année n’a pas été arrêtée volontairement. C’est une crise sanitaire mondiale qui a amené le gouvernement à prendre des dispositions. C’est notre capacité à respecter ces mesures qui fera que nous pourrions reprendre. La date prévue pour reprendre les cours devrait être le 14 avril si nous faisons bien le décompte des trois semaines. Si la pandémie n’est pas endiguée ou sa gravité ne diminue pas, nous pensons que l’autorité aura pour obligation de repousser encore la réouverture des écoles. Il faudrait qu’on puisse être en bonne santé avant de faire les cours. Ce qui est important, c’est de rester chez soi, c’est de continuer par apprendre, c’est de respecter les gestes barrières », a confié Atsu Atcha à la rédaction de Togo Bulletin.

«En tant qu’enseignants, nous menons des réflexions. Nous regardons ce qui se fait ailleurs et nous voyons aussi ce que nous pouvons faire par rapport à notre contexte. Les pays avancés, sur le plan technologique, ont adoptés des cours en ligne, mais ça va être difficile de le faire chez nous, parce que l’accès à Internet n’est pas aussi fluide. Quelques pays voisins ont opté pour des émissions à la radio, des cours par voie de presse, etc.
C’est faisable chez nous. Je pense que ça va être intéressant pour nous de réfléchir dans ce sens pour voir si le ministère ne peut pas, en concertation avec les enseignants, approfondir ces pistes. En tout cas, si nous sommes approchés, nous verrons comment faire pour réfléchir ensemble et permettre aux élèves de garder les notions essentielles et rester d’attaque pour la reprise», précise Atsu Atcha.

Pour le coordinateur de la CSET, le risque d’une année blanche est exclu. «Même si la crise sanitaire se prolonge, ce que nous ne souhaitons pas, l’année devrait être validée, parce que nous sommes pratiquement à la fin du deuxième semestre où les cours sont faits à plus de 2/3», explique-t-il. ... suite de l'article sur Autre presse

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