Le FMI prévoit une croissance négative du revenu par habitant dans plus de 170 pays en 2020

Publié le vendredi 10 avril 2020 | Xinhua

© aLome.com par MC
La Directrice générale du FMI reçue par le Gouverneur de la BCEAO
Dakar, le 3 décembre 2019 - La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a été reçue, ce mardi 3 décembre 2019, par le Gouverneur de la BCEAO, au siège de l`Institution à Dakar. Les deux dirigeants ont ensuite eu un entretien.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré jeudi que son institution prévoyait que plus de 170 pays connaîtront cette année une croissance négative du revenu par habitant.

Dans son discours prononcé en prélude aux Réunions de printemps de la semaine prochaine, la cheffe du FMI a indiqué dans une vidéo que tous les pays du monde "sont confrontés à une crise sans pareille".

"Le COVID-19 a déréglé notre ordre social et économique à une vitesse spectaculaire et à une échelle que nous n'avons jamais connue de mémoire d'homme", a-t-elle affirmé.

Mme Georgieva a fait remarquer qu'il était déjà évident que la croissance mondiale va "nettement s'infléchir" en 2020. "En fait, nous anticipons les pires retombées économiques depuis la Grande Dépression", a-t-elle noté.

Elle a rappelé qu'il y a seulement trois mois, le FMI projetait une croissance positive du revenu par habitant en 2020 dans plus de 160 de ses pays membres, tandis qu'il estime dorénavant que plus de 170 pays connaîtront cette année une croissance négative.

"Les perspectives moroses concernent les économies avancées comme celles en voie en développement. Cette crise ne connaît pas de frontières. Tout le monde en souffrira", a-t-elle martelé.

Mme Georgieva a néanmoins relevé que la crise devrait être plus grave pour les pays vulnérables. "Les marchés émergents et les nations à faible revenu, en Afrique, en Amérique latine et dans la majeure partie de l'Asie, courent un grand risque", a-t-elle averti.

Au cours des deux derniers mois, les sorties au titre des investissements de portefeuille en provenance des marchés émergents s'élevaient à environ 100 milliards de dollars, soit trois fois plus que pour la même période de la crise financière mondiale, a-t-elle expliqué.

Soulignant que le FMI estime les besoins financiers extérieurs bruts des marchés émergents et des pays en voie de développement à plusieurs milliers de milliards de dollars, la directrice générale du FMI a déclaré qu'"ils ont besoin d'aide en urgence".

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