81% de la population active mondiale est actuellement affectée par la fermeture totale ou partielle des lieux de travail due à la pandémie du COVID-19. Aussi, le monde du travail s’attend à ce que la crise fasse disparaître 6,7% des heures de travail dans le monde au cours du deuxième trimestre 2020, soit l’équivalent de 195 millions de travailleurs à temps plein. Pour Solidarité Action pour une Développement Durable (SADD), ces chiffres illustrent à suffisance la gravité de la situation pour les acteurs du monde du travail, particulièrement dans les pays en développement comme le Togo. Cette organisation estime donc que des actions de protection sociale des travailleurs doivent être menées dans le contexte du Covid-19.
En soutien des mesures prises par le gouvernement togolais pour soutenir les entreprises, préserver les emplois et accompagner les travailleurs, l’ONG SADD a organisé les 12 et 13 avril derniers à Lomé une journée de renforcement de capacités des délégués syndicaux des entreprises ciblées de la Zone Franche au Togo autour du thème « Renforcement de capacités des délégués syndicaux des entreprises de la zone franche comme pairs sensibilisateurs sur leCOVID-19 ».
La rencontre, qui a réuni 15 délégués syndicaux dont 5 femmes et 3 jeunes, visait à améliorer et renforcer les mesures de sécurité et santé dans les unités de production des entreprises des mines, de la Zone Franche, des BTP et des grands hôtels du Togo. Elle visait également à limiter la propagation de la pandémie du COVID-19 à travers une action énergique et concertée dans les entreprises ciblées.
« Le ministère du Travail est conscient de ce que les secteurs vulnérables du travail doivent être protégés de manière à endiguer la propagation du coronavirus. Et nous savons très bien que si d’aventure, ces secteurs sont touchés par la pandémie, ce sera catastrophique. Le gouvernement est donc en train d’anticiper pour protéger ces secteurs. Nous nous en félicitons. Et c’est ce qui explique l’appui que nous avons bien voulu apporter aux autorités à travers cette formation », explique Yves DOSSOU, coordonateur de l’ONG SADD.
La rencontre a donc été pour SADD l’occasion de renfoncer les capacités des délégués syndicaux sur la connaissance du COVID 19 et sa façon de se propager ; de rappeler et expliquer les mesures prises par le gouvernement pour se protéger et d’amener les délégués syndicaux à s’approprier les recommandations de l’OIT sur la sécurité et santé au travail face à la pandémie de COVID-19, afin de mieux se protéger, de sensibiliser leurs pairs et contribuer à endiguer la propagation du virus.
Il s’est agi également de sensibiliser les délégués syndicaux sur les précautions et points de contrôle dans les entreprises et de les amener à s’approprier les nouvelles formes d’organisation du travail face à la pandémie pour éviter les chômages techniques et les licenciements collectifs à grandes échelles.... suite de l'article sur Autre presse