Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Togo/Interpellation de Kodjo : Condamnation unanime des opposants, des Eglises jouent aux facilitateurs

Publié le jeudi 23 avril 2020  |  aLome.com
Des
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Des dignitaires chrétiens (méthodistes, évangéliques et catholiques) ont exprimé de vive voix leurs solidarité et compassion à leurs frères musulmans, suite aux profanations récentes de 4 mosquées à Lomé
Lomé, le 10 août 2018. Grande mosquée de la ville de Lomé. Les chrétiens méthodistes, évangéliques et catholiques ont exprimé de vive voix leurs solidarité et compassion à leurs frères musulmans, suite aux profanations récentes de 4 mosquées à Lomé. Les premiers responsables des églises évangéliques presbytériennes, méthodistes et catholiques ont tenu à se rendre à la grande mosquée de la ville de Lomé pour exprimer de manière solennelle leur solidarité et compassion à la communauté musulmane à travers une déclaration. Ils ont ensuite félicité toute la communauté musulmane pour sa retenue et son calme puis invité tous à la vigilance et à la prière afin d’éviter la tentation. Ils ont en fin émis le vœu que les profanateurs soient démasqués et sanctionnés à la hauteur des actes commis.
Comment




Quelques heures après l’appel de l’Eglise catholique du Togo appelant «à une résolution politique de l’affaire Kodjo et l’élargissement du leader du MPDD», d’autres initiatives lui emboitent le pas. Le tout au milieu d’un concert politique de dénonciation des conditions d’arrestation de l’ex-Premier ministre Messan Kodjo.


Devant la nouvelle montée des enchères politiques au Togo depuis 72h, les Eglises Méthodiste, Evangélique Presbytérienne et Catholique du Togo ont rendu public un communiqué conjoint ce 22 avril 2020, à la faveur d’une réunion et prières. Une rencontre œcuménique au terme de laquelle ces Eglises envisagent «solliciter un rendez-vous auprès de Faure Gnassingbé, des Membres de la ‘Dynamique Kpodzro’ et du parti ANC». Et «pensent que la libération de G. Kodjo faciliterait leurs démarches entreprises». «Confiants en la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ dont nous venons de célébrer la résurrection », ces Eglises «invitent leurs fidèles à les accompagner de leurs ferventes prières».
La contribution de ces 3 Eglises se veut un apport aux «éventuelles démarches à entreprendre en vue d’aider à trouver une issue à la situation sociopolitique que traverse le Togo, particulièrement en ce temps de la pandémie du Covid-19».
La Révérende Martine Zinsou-Lawson, le Pasteur Daniel Akotia et Mgr Benoit Alowonou (respectivement 1ers responsables de l’Eglise Méthodiste, de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo et de la Conférence des évêques du Togo) ne sont pas à leur première sortie collégiale sur une crise politique majeure au Togo. Depuis le second semestre 2017, ils ont multiplié des appels pressants aux principaux acteurs de la lancinante et longue crise socio-politique au Togo pour une issue franche, concertée et fraternelle. Cependant, leur voix et conseils demeurent très peu écoutés. Aussi bien dans l’Opposition qu’auprès du pouvoir central du Togo !


Opposition solidaire d’Agbéyomé Kodjo…pour une fois


A travers une kyrielle de communiqués politiques, plusieurs partis d’opposition ont appelé à une libération immédiate de G. Kodjo tout en dénonçant vigoureusement les conditions de son arrestation.
Premier parti à avoir réagi, l’ANC de J-P Fabre «condamne les conditions de l'interpellation d'A. Kodjo caractérisées par l'usage excessif de la force et demande que les droits de M. Kodjo soient respectés à toutes les étapes de la procédure en cours à la faveur de son interpellation» ; sans toutefois appeler ouvertement à son élargissement !
L'ADDI «demande la libération immédiate d'A. Kodjo ainsi que celle de toutes les personnes interpellées à son domicile» via un communiqué. Idem pour le CAR «qui exige l'élargissement d'A. Kodjo interpellé dans des conditions horribles». Au MCD de Me Tchassona, on recommande un règlement politique du différend Kodjo-justice togolaise. De son coté, les FDR de Me Apévon «demandent avec insistance au Gouvernement de faire libérer M. Kodjo et de créer ainsi un climat favorable pour le règlement politique de la crise postélectorale au Togo».
Les déboires judiciaires d’Agbéyomé Kodjo, député (ancien président de l’Assemblée nationale et ex-Premier ministre sous le défunt président Eyadèma Gnassingbé), ont ressurgi depuis le mois de mars 2020, au lendemain de l’élection présidentielle du 22 février. Arrivé officiellement deuxième derrière le président Faure Gnassingbé (déclaré réélu avec 70,78% des voix), M. Kodjo «s’est autoproclamé Président démocratiquement élu» et a procédé à des nominations.


Akoyi A. & E. G.
Commentaires