Le Kenya risque d’être disqualifié en éliminatoires de la Coupe du monde 2022, avant même d’avoir affronté ses futurs adversaires dans le groupe E : le Mali, l’Ouganda et le Rwanda. Son équipe sera éjectée des qualifications si la Fédération kényane ne verse pas un million de dollars à l’ancien sélectionneur Adel Amrouche.
Alors que la planète sport est à l’arrêt à cause du coronavirus, le football kényan pourrait malgré tout connaître une défaite fatale, ce 24 avril 2020, en qualifications pour la Coupe du monde 2022. A cette date au plus tard, la Fédération kényane (FKF) doit en effet verser un million de dollars à l’ancien sélectionneur des « Harambee Stars », Adel Amrouche, en poste en 2003-2004.
L’Algérien a gagné son bras-de-fer juridique face à la FKF, en octobre dernier, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Ce dernier a estimé que l’actuel sélectionneur du Botswana avait été victime d’un licenciement abusif, en août 2014. Le TAS a donc ordonné aux Kényans de payer les 3 années et demi de salaires non-versées.
«Ce n’est pas la fin du monde»
Face à cette situation, la Fédération kényane demandé un délai supplémentaire à la Fédération internationale (FIFA). La FIFA a toutefois rappelé que seul Adel Amrouche pouvait accorder un répit à la FKF. Ce que le technicien a refusé de faire.
«Ce n’est pas la fin du monde d’être exclus des qualifications pour la Coupe du monde 2022, a tenté de relativiser le président de la FKF, Nick Mwendwa, au micro de nos confrères de la BBC. Nous n’avons pas l’argent et avec la pandémie de Covid-19, nos joueurs sont coincés et n’ont pas reçu de salaires. Notre gouvernement a fait la sourde oreille à notre appel, ce qui est compréhensible parce qu’il y a une crise ».