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Les leçons de COVID-19 offrent de l’espoir pour les efforts mondiaux destinés à faire face aux impacts du changement climatique

Publié le mercredi 29 avril 2020  |  CEA
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Lagune de Bè dans la capitale togolaise en 2019
Lomé, le 08 octobre 2019. Lagune de Bè dans la capitale togolaise en 2019.
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Addis-Abeba, Éthiopie, le 28 avril 2020 (CEA) - Les leçons tirées de la riposte mondiale à la pandémie de coronavirus en cours donnent des signaux positifs sur la façon dont le monde peut faire face aux effets dévastateurs du changement climatique.

Dans un nouveau document, le Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC), de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) déclare que même si la dynamique du climat peut être entravée par la crise actuelle de coronavirus (COVID-19), la réaction internationale à la pandémie pourrait aider la riposte mondiale à faire face à la menace existentielle du changement climatique.

Tous les gouvernements ont pris des mesures rapides pour faire face à la pandémie, y compris des mesures de relance financière et de soutien, et il y a eu une grande solidarité entre les pays et entre les communautés, la profession médicale et la communauté scientifique avec le partage et le soutien transfrontalier des données.

«La riposte mondiale à la lutte contre le changement climatique et à la construction d’économies et de sociétés plus résilientes dépendra en grande partie de la manière dont les pays prendront également des mesures rapides et transformatrices pour combler le déficit de financement aux fins de lutte contre le changement climatique, d’autant plus que les Contributions déterminées au niveau national à l’action climatique (CDN) ) de la plupart des pays africains dépendent dans une large mesure de la disponibilité des financements climatiques et les pays africains disposent déjà de moins d’espace budgétaire pour être en mesure de relancer leur économie », indique le document.

Alors qu’à court terme les pays développés peuvent être contraints de s’acquitter de leurs obligations de financement climatique en vertu de l’Accord de Paris, des moyens innovants doivent être explorés pour garantir que l’action sur le changement climatique ne fléchisse pas après la pandémie de Covid-19.

Les stratégies, y compris l’allégement de la dette des pays africains ainsi que les innovations dans la mobilisation de financements du secteur privé visant à lutter contre le changement climatique sont devenues encore plus urgentes, selon le Centre.

En termes de mobilisation de financements du secteur privé, l’Initiative ODD7 de la CEA pour l’Afrique, qui est déjà à l’essai dans quelques pays, peut aider les pays africains à revoir leurs CDN pour accroître les actions bancables d’énergie propre susceptibles d’être entièrement financées par les ressources du secteur privé.

Cela est particulièrement pertinent et opportun en 2020, car toutes les parties à l’Accord de Paris sont tenues de soumettre des CDN révisées ou de nouvelles versions.

Définir des stratégies de développement à long terme post-Covid-19 qui sont axées sur des voies de développement résilientes au changement climatique et à faible émission de carbone apporte de multiples gains pour la société, les économies et l’environnement, ajoute le Centre.

Avec l’augmentation inévitable du chômage qui entraînera des impacts économiques de Covid-19, un rebond économique africain basé sur la résilience et alimenté par les abondantes ressources énergétiques propres du continent créera plus d’emplois, renforcera le commerce et contribuera à l’action climatique mondiale, tout en s’attaquant au déficit chronique d’accès à l’énergie du continent.

Cela, souligne le document, renforcera également la capacité des pays à faire face aux autres chocs à venir.

S’exprimant récemment, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, déclare : «Nous devons prendre en compte les signaux environnementaux et ce qu’ils signifient pour notre avenir et notre bien-être, car le COVID-19 n’est en aucun cas un avantage pour l’environnement».

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) avertit en outre que « la pandémie de coronavirus risque de perturber les principaux services de prévision, y compris les alertes précoces dans le monde entier».

En plus des impacts sur la santé publique de la pandémie de Covid-19, il y a eu un grand ralentissement de l’économie mondiale, entraînant une amélioration de la qualité de l’air et une réduction des émissions, en particulier en Chine et dans les économies occidentales, les émissions en Chine diminuant temporairement jusqu’à 25 pour cent.

L’ACPC note que la réduction des émissions n’est qu’une situation temporaire et qu’il existe un risque que les émissions augmentent considérablement à mesure que l’activité économique reprendra après le Covid-19, tout comme ce fut le cas après la crise financière de 2008.

Il ajoute que les émissions doivent diminuer considérablement au cours de cette Décennie d’action sur les Objectifs de développement durable jusqu’en 2030 et atteindre zéro net d’ici 2050 si le monde veut rester sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de température de l’Accord de Paris.

Le Covid-19, en tant que maladie zoonotique, laisse peut-être entrevoir des évènements à venir en l’absence d’actions mondiales urgentes pour lutter contre le changement climatique, qui pourraient faire beaucoup plus de victimes que les pandémies récentes, selon le Centre, d’autant plus que la migration rurale-urbaine se poursuit.

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