Du nouveau dans l’affaire de la mort de l’ex-patron du premier Bataillon d’intervention rapide (1er BIR), le colonel Bitala Madjoulba. Tout d’abord, on annonce l’arrivée à Lomé du grand-frère du colonel tué, Calixte Madjoulba, ambassadeur du Togo en France, pour les obsèques, dit-on. Selon les sources proches de l’enquête, c’est dans la nuit du dimanche à lundi que le forfait aurait été commis. Et le corps sans vie de l’officier n’a été retrouvé qu’à 5 heures du matin le lundi.
L’information est donnée par le journal ‘Flambeau des démocrates’, n° 637 du samedi 9 mai 2020. Par le titre ‘Comment est assassiné le colonel Toussaint Madjoulba ? ‘, le journal de Loïc Lawson dit en détail ce qu’il s’est passé réellement cette nuit.
«A en croire des sources proches de l’enquête, la méthode utilisée par le tueur fait penser à un travail de professionnel exécuté dans les règles de l’art, à un détail près. Elles précisent que la veille au soir autour de 22 heures 30, lorsque le colonel a regagné son bureau après avoir terminé ses activités professionnelles et pris son dernier verre, il fut pris en compte par le tueur. Ce dernier, pour accomplir la basse besogne dans la nuit du dimanche à lundi, avait posé une échelle contre le bâtiment derrière les ‘nacos’, ouverts ce soir-là du bureau de l’officier. Etant monté sur cette échelle, il a tiré, au moyen d’une arme équipée de silencieux, dans le cou de sa cible. C’est seulement à 5 heures du matin à la découverte du corps que des éléments de l’OPJ constatés ont débarqué sur les lieux pour faire le constat et par la suite déposer la dépouille à la morgue », écrit le journal.
Le journal en dit aussi long sur comment le colonel serait mort après avoir été atteint. « La balle, selon les examens du médecin légiste (le Togo compte un seul à ce jour) qui nous ont été rapportés, a sectionné les veines du cou de l’officier, qui, en bon militaire, dans une ultime tentative de survie, a bondi mais est tombé à la renverse et heurté une étagère se trouvant dans son bureau avant de s’écrouler dans une mare de sang », souligne-t-il.
Cependant, écrit l’hebdomadaire d’informations et d’investigations, le ‘tueur’ a commis une petite erreur. « Après avoir accompli le forfait, sans bruit et loin des regards indiscrets, il est reparti en laissant sur les lieux du crime, son échelle », précise-t-il.
Le procureur de la République, n’aura été informé de cette mort que 2 heures plus tard, « soit après que la scène du crime ait été violée voire nettoyée », note Flambeau des démocrates.
Les enquêtes
On a appris qu’une commission d’enquête a été mise sur pied. Elle est dirigée par le général Damehame Yark, ministre de la Sécurité et de la protection civile. Il est assisté dans cette tâche difficile par les Directeurs généraux de la gendarmerie et de la police puis par le colonel Kossi Akpovy, président de la Fédération togolaise de football (FTF).
Selon le journal informateur, les enquêtes suivent leur cours avec leurs réalités au Togo.
«Ne disposant pour l’heure d’aucune preuve de l’implication des escortes et autres proches collaborateurs de l’ex-commandant, aucune arrestation n’est officiellement opérée par la justice. En revanche au camp militaire tout comme de la gendarmerie, suite à des interrogatoires, certains hommes en uniforme sont jetés en taule en attendant la suite des événements. Ce qui laisse le loisir au tueur de courir », marque-t-il.
Cet ‘assassinat’, souligne-t-il en dernier lieu, consacre l’irrésistible ascension de l’insécurité au Togo. « Plus qu’un crime de trop, c’est une pierre de lancée dans le jardin de la grande muette qui ne saurait en aucun cas s’accommoder des simulacres d’enquêtes sans suites annoncées à grands renforts médiatiques auxquelles nous sommes habitués au Togo », conclut-il.... suite de l'article sur Autre presse