Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Après une bagarre en avril dernier, la prison civile de Lomé au cœur d’une revendication anti-Covid-19 ce mardi

Publié le mardi 12 mai 2020  |  aLome.com
La
© aLome.com par Parfait
La 5ème édition de la semaine du détenu appartient à l`histoire.
Lomé, le 11 août 2015. Prison civile de la capitale du Togo. Clôture de la 5ème édition de la semaine du détenu dans la plus grande maison d`arrêt de la République togolaise.
Comment


La détection de 19 cas de contamination au Covid-19 dans la prison civile de Lomé dimanche dernier préoccupe les pensionnaires de ce lieu de détention. Ils ont pour ce faire orchestré une manifestation bruyante et spontanée ce mardi matin.

«Une manifestation très vite maîtrisée», selon Idrissou Akibou (directeur des services pénitenciers, 1er responsable de cette maison de détention) dans la capitale togolaise. A ses dires, des tractations étaient en cours entre les détenus et l’Administration pénitentiaire ces dernières heures pour muscler la protection anti-Covid-19 avant l’éclatement de la colère carcérale ce mardi matin.

Le déploiement supplémentaire d’éléments mieux outillés des forces de l’ordre a permis un rapide retour à la normale dans cette maison de détention. Officiellement, aucun blessé signalé au terme de cette grogne carcérale. Ce mouvement d’humeur a eu le mérite d’accélérer la prise de nouvelles mesures sanitaires pour la protection des pensionnaires de la prison civile de Lomé. La Direction de l’Administration pénitentiaire annonce ainsi qu’un dépistage de toute la population carcérale à Lomé est en prévision. Et à l’avenir, pour le traitement et le suivi des locataires de cette prison atteints du Covid-19, la Gendarmerie va mettre 2 locaux à la disposition de l’Administration pénitentiaire. Une mesure destinée à prévenir de nouvelles fuites de prisonniers soumis au traitement du Covid-19.


Bis repetita carcéral

Le 1er avril dernier, le Président Faure Essozimna Gnassingbé avait accordé, via un décret, la grâce présidentielle à 1.048 détenus sur toute l’étendue du territoire national, dans 13 localités.

Le 02 avril, une «bagarre entre 2 détenus mêlée surtout à une mauvaise compréhension par les détenus de cette grâce présidentielle avaient provoqué des bousculades, mais pas une révolte au sein de cette prison», avait expliqué le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Pius Kokouvi Agbetomey. Cette grâce présidentielle a eu un «impact positif sur le monde carcéral togolais dans la lutte contre le Covid-19 d’une part, et son désengorgement d’autre part», de l’avis du ministre togolais de la Justice.
Etaient concernés par cette mesure de clémence présidentielle des personnes jugées et condamnées, et qui avaient purgé au moins les trois quarts de leur peine. Ces détenus avaient été condamnés soit pour des délits, soit des peines correctionnelles n’excédant pas 05 ans de condamnation.


Au Togo, le monde carcéral compte au moins 5.300 pensionnaires pour une capacité d’accueil de 2.881 places, soit un taux de surpopulation de 181% sur les 13 établissements pénitentiaires que compte le pays.

E. G. & Akoyi A.
Commentaires