Il ne se passe de jour où on ne compte des bavures militaires ou policières au Togo. Le phénomène tend à devenir banal et se fait surtout remarquer à Lomé. Le décompte macabre qui suit ces bavures amène nombre de Togolais à réfléchir sur le rôle dévolu à l’armée ou à la Police dans un Etat comme le Togo.
La situation est préoccupante. Pour un rien, un homme en uniforme peut tirer sur un civil. Et pourtant en 2005, pendant qu’il démissionnait de son poste de ministre de l’Intérieur à cause de risque de violence qui se profilait à l’horizon lors des préparatifs de la présidentielle à l’époque, Me François Akila-Esso Boko appelait ses frères d’armes à ne pas considérer les civils comme des ennemis.
2005 a été une année délicate dans l’histoire politique du Togo. 500 morts selon le rapport de l’ONU, 1000 morts à en croire celui de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) durant les violences qui ont émaillé l’élection présidentielle de 2005 et la venue de Faure Gnassingbé au pouvoir. ... suite de l'article sur Autre presse