La progression anticipée des superficies et de la production de riz au Burkina Faso, au Mali, en Guinée et au Sénégal lors de la campagne 2020/21 (octobre /septembre) ne parviendra pas à enrayer la hausse des importations consécutive à la croissance démographique et à des prix internationaux très compétitifs.
Le département américain de l’Agriculture (USDA) estime que la superficie et la production de riz progressera respectivement de 2,6 % et 3,3% dans les quatre pays d’Afrique de l’Ouest en 2020/21 pour atteindre 2,3 millions d’hectares de superficie et 4,9 millions de tonnes (Mt) de production de riz.
Toutefois, les importations devraient croître de 12,9% en 2020/21 pour atteindre 2,8 Mt alors que l’USDA anticipe une baisse des importations de 5,7% en 2019/20 à 2,5 Mt suite à la hausse de prix internationaux du riz, consécutive à la pandémie du Covid-19 et aux blocages dans les principaux pays exportateurs d'Asie. Des hausses de prix qui devaient aussi ralentir le taux de croissance de la consommation de riz.
EN 2020/21, les importations devraient progresser de 20% en Guinée, de 16,6% en Mali, de 13,6% au Sénégal et de 3,5% au Burkina Faso. Néanmoins, la Guinée et le Mali ont une meilleure autosuffisante en riz que le Sénégal ou le Burkina, la production nationale assurant respectivement 80% et 87% de leur consommation de riz en 2019/20. Pour le Burkina Faso et le Sénégal ces taux sont respectivement de 44% et 30%.