La fondation Mandela, du nom du premier président noir sud-africain, a estimé jeudi que les manifestations dans le monde contre la mort de George Floyd, un Noir, entre les mains de la police américaine traduisent "une colère croissante contre la suprématie blanche continue".
"Les manifestants aux Etats-Unis signalent que trop c'est trop", a jugé la fondation Mandela qui dénonce "un système qui crée les conditions de la violence contre les Noirs et la légitime" dans de nombreux pays.
"On retrouve une telle violence même dans les pays où les Noirs tiennent les leviers du gouvernement", comme en Afrique du Sud, a-t-elle dénoncé.Les vingt-six années qui se sont écoulées depuis la fin officielle du régime de l'apartheid en Afrique du Sud "n'ont pas permis d'assurer que les vies des Noirs importent autant que celles des Blancs", a regretté la fondation.
"Le temps est venu de faire une évaluation de la suprématie blanche résiliente dans notre pays, aux Etats-Unis et dans le monde entier", a-t-elle conclu.
La mort de George Floyd aux mains de la police de Minneapolis (nord) le 25 mai a déclenché une profonde vague de colère à travers les Etats-Unis et des manifestations dans le monde entier.
Nelson Mandela, héros de la lutte contre le régime de l'apartheid en Afrique du Sud, système de domination de la minorité blanche, fut le premier président noir de ce pays d'Afrique australe de 1994 à 1999.