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Art et Culture

Traditions togolaises : Pas d’Akpema, Kondona, Habyè et Evala en 2020 à cause de la Covid-19 !

Publié le dimanche 7 juin 2020  |  aLome.com
Luttes
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Luttes traditionnelles Evala en pays kabyè, cuvée 2016
Kara, juillet 2016. Région de la Kara, Préfecture de la Kozah. Finales des luttes Evala à Pya, Tcharè et Lama en présence de plusieurs natifs de la Kozah, parmi lesquels figurait le Président Faure E. K. Gnassingbé.
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La décision était dans l’air du temps depuis plusieurs semaines à cause de l’élargissement de la contamination au Covid-19 à toutes les cinq régions économiques du Togo. Elle a été officialisée autour de l’édition 2020 des Evala le 02 juin dernier par les autorités politiques et traditionnelles de la préfecture de la Kozah.


«Le côté festif et grand public des rites initiatiques traditionnels en pays kabyè a zéwa en 2020», ironise un habitué des luttes Evala. Ces luttes traditionnelles initiatiques attirent chaque année dans la région de la Kara les principaux dignitaires de la classe politique et économique du Togo, sur 2 semaines, durant le mois de juillet.

«Les luttes traditionnelles Evala 2020 sont suspendues jusqu’à nouvel ordre et se limitent symboliquement à la descente du souverain sacrificateur en accord avec les prêtres traditionnels», indique un communiqué signé conjointement par le colonel Badibawu H. Bakali (préfet de la Kozah), et le président du Comité préfectoral des chefs traditionnels de la Kozah, Kouya Batcharo Sama.
Un communiqué suspensif élargi aussi aux autres rites traditionnels majeurs en pays kabyè : «Il en est de même pour les autres cérémonies prévues au cours de cette année quinquennale 2020 : Akpéma, Kondona, Habyè, etc.)». L’explication officielle de ce communiqué conjoint suspensif est simple : «Face à l’actualité mondiale et aux recommandations du Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus, notamment le respect des mesures-barrières du confinement pour réduire les risques de propagation du Covid-19, et des mesures de distanciation sociale», il a été décidé la mesure suspensive précitée.

MM. Bakali et Sama appellent les «chefs cantons, de villages, de quartiers, des collectivités et de familles à veiller à la bonne application de ces dispositions particulières pour protéger la population et se protéger contre la pandémie». Et de mettre une autre couche sur les mesures préventives du coronavirus. En appelant les habitants de la préfecture de la Kozah à «éviter les attroupements, les contacts physiques. Prévenir vaut mieux que guérir et la santé n’a pas de prix».



Akoyi A. & E. G.
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