Kloto: Des plants de cacaoyers et d’agroforesterie mis à la disposition de la Fédération des Unions des Sociétés Coopératives des Producteurs de Café et Cacao (FUPROCAT)

Publié le mercredi 10 juin 2020 | Agence de Presse Togolaise

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le CCFCC organise la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais
Lomé, le 1er juillet 2017. Hôtel IBIS LOME CENTRE. Le CCFCC (Comité de coordination pour les filières café et cacao) lance la campagne de commercialisation 2017-2018 du café et du cacao togolais, ainsi que la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais. Une manifestation qui a vu la présence du ministre AGADAZI de l`Agriculture et SESSENOU de l`Habitat.

Quarante mille plants de Cacaoyer et dix mille plants agroforestiers produits par l’ONG Avenir De l’Environnement (ADE), un des acteurs intervenant dans les filières café et cacao, ont été remis, le vendredi 5 juin à la Fédération des Unions des Sociétés Coopératives des Producteurs de Café et Cacao (FUPROCAT) pour le compte des producteurs membres des préfectures de Kloto, d’Agou, de Kpélé, de Danyi, d’Amou, de Wawa, de l’Akébou et de Blitta (Adélé).

Cette action s’inscrit dans la mise en œuvre de la quatrième édition du projet « Appui aux producteurs en matériel végétal » de l’ONG ADE avec le soutien technique et financier du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC). Ce geste est le fruit du partenariat entre l’ONG ADE et la FUPROCAT qui vise la mise en commun des compétences, des moyens humains, logistiques et financiers de chacun des acteurs en vue de permettre, de façon cohérente et concertée, la production de plants de cacaoyers et agroforestiers.

L’objectif est de soutenir les producteurs avec des plants de cacaoyers et agroforestiers, en vue d’étendre leurs plantations et d’accroitre leur résilience au changement climatique à travers la pratique de l’agroforesterie. Le nombre total de plants destinés aux producteurs pour la campagne agricole 2020-2021 connait un accroissement de 60% par rapport à ceux de la campagne de 2019-2020.

Le directeur exécutif de la FUPROCAT, Kpévon Koffigan a salué cette initiative de l’ONG ADE, qui résulte de la collaboration entre leurs deux structures.

«La collaboration la FUPROCAT et l’ONG ADE est initiée depuis 2017 à fournir de matériel végétal et un appui conseil aux producteurs pour la création de nouvelles plantations et pour la mise en valeur des anciennes plantations en vue de promouvoir le développement de la plantation cacaoyère togolaise dans des conditions durables», a-t-il précisé.

Pour cette campagne, selon M. Kpévon, les besoins exprimés au 31 mars sont de 52200 plants de cacaoyers et 5330 plants agroforestiers répartis entre les différentes unions de la zone café et cacao. Au regard de ces chiffres, on se rend Kloto: Des plants de cacaoyers et d'agroforesterie mis à la disposition de la Fédération des Unions des Sociétés Coopératives des Producteurs de Café et Cacao (FUPROCAT)
que la demande est supérieure à l’offre. Il a rassuré les planteurs que des dispositions seront prises pour satisfaire leurs besoins par les moyens logistiques dont ils disposent. Il a enfin annoncé l’organisation d’une mission conjointe de suivi, après la distribution pour apprécier l’évolution des plants installés de 2017 à 2020 dans les champs des bénéficiaires.

Le directeur exécutif de l’ONG ADE, Tefé Yawo Prince a de son côté fait l’historique de la filière café et cacao, qui a connu un essor dans les années 1960 à 1996 au cours desquelles, la filière cacaoyère avait atteint 40.000 hectares avant de chuter à 25.335 ha (Source DSID Rapport Recensement des planteurs et des plantations de café et de cacao au Togo : juillet 2013).

Pour M. Tefé, cette baisse des superficies, doit être relevé afin d’atteindre les 40.000 hectares que l’Etat a légué au secteur dans les années 1996. Pour y arriver, il a souhaité que tous les acteurs de la filière jouent leur partition en accompagnant le gouvernement qui a initié depuis 2013 la relance de cette filière à travers le Programme d’Appui au Secteur Agricole (PASA). Ceci, dit-il, devra permettre de redonner à la filière la place qui était la sienne avec les 40.000 hectares de production et même à aller au-delà.

Le secrétaire administratif du CCFCC, Amona Koami N’Key a rappelé qu’en matière d’appui et accompagnement des producteurs, chacun doit jouer son rôle. « Notre mission c’est de superviser la commercialisation du café cacao et de coordonner toutes les activités liées à ces deux filières», a-t-il expliqué.

Il a précisé que c’est dans la suite logique de cette mission que le CCFCC appuie le développement des filières café cacao afin d’accroitre la productivité et surtout d’avoir des produits de qualité. M. Amona Koami N’Key a ajouté que c’est pourquoi le CCFCC a décidé d’accompagner ADE spécialisé dans la réalisation de pépinières, pour la production de matériel végétal performant notamment des plants de cacaoyers et des plants agro forestiers.

Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin a remercié l’ONG ADE et les partenaires qui l’accompagnent dans cette initiative qui va dans le sens du développement et du bien-être des populations. Il a souhaité que les partenaires et autres acteurs de la filière café-cacao mettent en place un plan pour que les zones de production soient épargnées des feux de végétation.

«Je vous invite à élaborer des stratégies sur la manière dont vous devez procéder pour protéger les plants que vous mettez en terre», a dit le préfet.

Le président du conseil d’administration de la FUPROCAT, Karabou Essolakéna a témoigné sa reconnaissance à l’ADE pour son accompagnement. Il a et relevé les impacts directs que cette offre a apporté aux producteurs de café et cacao et fait valoir que ce matériel végétal permettra d’augmenter en termes de superficie le nombre d’hectares de cacaoyers.

Il a invité les responsables techniques et les partenaires à mettre en commun leurs expertises pour que d’ici 5, 10 ou 20 ans, ils puissent trouver une solution à la sécheresse et aux feux de végétation qui mettent en péril les efforts des producteurs pour qu’ils ne s’en sortent plus vulnérables. M. Karabou Essolakéna a enfin remercié tous les partenaires techniques et financiers, ainsi que les autorités en charges de l’agriculture et du CCFCC pour tous les appuis multiples au réseau des producteurs de café et cacao.

Les partenaires techniques ont salué cette initiative de l’ONG ADE et souhaité qu’il y ait un suivi des activités dans les champs pour rentabiliser la production. Ils ont promis d’œuvrer pour la production du matériel végétal performant adapté au changement climatique et qui tolèrent les ravageurs des plants.

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