Se priver subitement de la couverture des faits et gestes sportifs quotidiens n’a pas été chose aisée en Afrique comme dans le reste du monde. Dieu merci, pour nous autres qui avons d’autres spécialisations journalistiques à côté de l’actu sportive, on a pu, et on a surtout su, nous occuper, depuis la fin du mois de mars 2020 qui coïncide avec l’arrêt des principales activités sportives en Afrique de l’ouest, au nom de la distanciation sociale.
Au Togo, tout regroupement de plus de 15 personnes dans un lieu public est proscrit depuis le 21 mars. Une mesure qui a eu des répercussions sur la tenue des activités récréatives et sportives ! Les enceintes sportives ont ainsi été closes ! Panne sèche pour les journalistes sportifs qui n’ont plus de matière première sur laquelle travailler. Certains programmes sportifs sur des chaines de radio et de télévision ont même été suspendus depuis fin mars. Idem pour les journaux thématiques centrés sur le sport qui ont pour la plupart suspendu leurs parutions. Il n’y a pas que les sites d’informations sportives qui ont toujours pion sur rue, malgré la suspension des activités sportives.
Cependant, la prévalence de la Covid-19 ne signifie pas pour autant que l’information sportive est totalement morte sans Championnats et autres activités connexes. D’où le recours à l’ingéniosité et au flair du journaliste dans la conceptualisation du recueil, du traitement et de la diffusion de l’information qu’il souhaite mettre à la disposition du grand public en cette période pandémique.
Par exemple, ils ont été des dizaines, ces sportifs togolais qui ont souhaité exprimer leurs craintes et angoisses face à la pandémie du coronavirus. Aussi bien au Togo, dans le reste de l’Afrique qu’ailleurs dans le monde. Ils ont aussi été des dizaines, ces stars de disciplines sportives à avoir posé des gestes de générosité à l’égard des couches démunies des populations de leur pays. On pourra en dire de même pour la posture d’engagement de ces faiseurs d’informations sportives au profit de la sensibilisation anti-Covid-19. Bref, depuis le mois de mars 2020, en dépit de la suspension suivie de l’arrêt des disciplines sportives majeures au Togo (et ailleurs dans le monde), il y a eu et il y aura de quoi s’occuper.
A l’international (reste du continent africain et sur la planète), malgré l’arrêt des majeurs Championnats professionnels, il y a aussi eu de la matière à traiter. Même si cette matière relevait plus des ‘faits divers’ que de l’actu sportive de bon aloi. Il en a ainsi été des écarts de conduite de certains sportifs de haut niveau à l’égard des gestes-barrières dans leurs clubs employeurs, la contraction du virus par certains athlètes. Ou encore des velléités de transferts professionnels d’athlètes. Sans oublier des mesures administratives prises par les faitières des principales disciplines sportives du monde pour gérer le ‘pendant et l’après-Covid-19’.
‘Qui veut aller loin ménage sa monture’, nous enseigne l’adage. La pause forcée à laquelle la Covid-19 a contraints un grand nombre de journalistes sportifs dans le monde a également été pour moi une occasion pour mieux planifier la couverture des évènements sportifs d’envergure mondiale qui s’annoncent ou qui ont été décalés. C’est le cas de l’Euro 2020 (qui se jouera en 2021), des J.O. 2020, des CAN 2023 et 2025, et surtout le Mondial 2022 qui s’annonce à grands pas.
Sans oublier la stratégie idoine à déployer autour des compétitions de jeunes ou féminines en Afrique et dans le reste du monde, tournois qui sont souvent relégués au second plan. Bref, en ce qui me concerne, je n’ai pas du tout vu passer le temps du confinement partiel induit par la Covid-19 au Togo. Et ceci n’est pas près de s’arrêter.