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Togo/Covid-19 : COSEPLAC et SADD plaident pour la régularisation des salaires dans les enseignements privés laïcs et confessionnels

Publié le jeudi 11 juin 2020  |  Societe civile Media
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© Autre presse par DR
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Le Collectif des Syndicats des Enseignements Privés Laïcs et Confessionnels (COSEPLAC) et Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD), attirent l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la déplorable situation du travail qui prévaut dans les enseignements privés laïcs et confessionnels du Togo, dans le contexte de la pandémie du COVID-19.

Réunies en conférence de presse mardi 9 juin, les deux organisations sont revenues sur les difficultés que traversent les enseignants de ces deux secteurs, spécialement depuis la fermeture des écoles le 20 mars 2020. Ils en appellent aux autorités pour la régularisation des salaires dans les enseignements privés laïcs et confessionnels.

Faim, difficultés à payer leurs loyers, difficultés à prendre en charge la santé de leurs familles, voici en résumé la situation à laquelle sont confrontés les enseignants des écoles privées laïques et confessionnelles du Togo depuis près de trois mois.
Une situation due aux multiples décisions prises par les administrations des écoles privées et confessionnelles, suspendant les salaires du mois de mars notamment, ou diminuant primes et autres avantages déjà misérables de ces derniers. Ces enseignements, notamment ceux des écoles privées, comptent d’ailleurs boycotter les cours dès la reprise des classes et manifester pacifiquement sur toute l’étendue du territoire.

Le COSEPLAC et SADD déplorent entre autres la décision n°125/2020 de la Direction Nationale de l’Enseignement Catholique, portant suspension des indemnités et primes des directeurs diocésains, du personnel d’encadrement, des chefs d’établissement, des directeurs d’école et du personnel administratif suite aux mesures de l’état d’urgence sanitaire lié au COVID-19.

Ils déplorent également la décision n°125 bis/2020 de la même structure portant suspension du salaire des enseignants volontaires (EV) suite aux mesures de l’état d’urgence sanitaire. Sans oublier la note de service n°061/2020 de la Direction Nationale de l’Enseignement Protestant portant réaménagement des salaires.

«Au regard de ce qui précède, si cette situation continue de sévir dans les 2 prochains mois (mai et juin 2020) sans aucune mesure d’accompagnement de ces enseignants, la famine toucherait directement 2971 personnes du secteur. Extrapolé aux personnes prises en charge par ces enseignants, en moyenne 3 par ménage, 8913 personnes tomberaient dans l’extrême pauvreté », a indiqué Vissikou SENOUVO, Coordonnateur du COSEPLAC.

Pour le COSEPLAC, le gouvernement togolais, au regard de la situation, doit se montrer plus réceptif et réactif aux plaidoyers des enseignants des écoles privées et confessionnelles pour soulager « l’immense souffrance des milliers d’enseignants et leurs familles qui sont aisément basculés dans l’extrême pauvreté suite au plan de riposte contre la COVID-19 lancé à juste titre par le chef de l’Etat».

SADD, de son côté, ne comprend pas cette situation qui, estiment-elle, est contradictoire aux instruments juridiques internationaux et nationaux notamment la Recommandation de l’UNESCO du 5 octobre 1966 ; le Pacte international des droits économiques sociaux culturels (PIDESC) ; les Normes Internationales du Travail ; le Code du travail du Togo et le protocole d’accord du dialogue social signé en mai 2006, en son point 96 et suivants.

«Dans ce protocole d’accord, le gouvernement togolais a pris un certain nombre d’engagement. Il s’agit entre autres réglementer le secteur de l’enseignement privé et confessionnel ; de mener des activités de sensibilisation des fondateurs ; de fermer les établissements privés qui ne se conforment pas à la réglementation en vigueur ; de subventionner le secteur après assainissement. Au vu de tous ces engagements, il est déplorable que les enseignants en soient encore à vivre une telle situation », fait remarquer Yves DOSSOU, coordonnateur de SADD.

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