Le 11 juin 2010, la Terre entière a les yeux rivés vers l’Afrique. La première Coupe du monde de football africaine débute à Johannesburg. Une fierté pour la nation arc-en-ciel, et pour l’ensemble du continent. Dix ans plus tard, que reste-t-il de ce Mondial 2010 ? A-t-il permis de développer le foot en Afrique du Sud ? A-t-il aussi permis de changer une société toujours très fracturée ? Le premier buteur du tournoi, Siphiwe Tshabalala, héros national, raconte.
Ce soir de juin 2010, Siphiwe Tshabalala devient un héros national. Le petit attaquant, reconnaissable à ses dreadlocks et son numéro 8 dans le dos, délivre toute l’Afrique du Sud en inscrivant le premier but de la Coupe du monde de football.
«C’était une atmosphère incroyable ce jour-là, raconte-t-il. Cela a toujours fait partie de notre culture d’avoir des ambiances de fêtes et des vuvuzelas. Donc je n’étais pas surpris quand le stade est entré en ébullition après mon but».
Tshabalala se remémore la fierté d’avoir écrit une page de l’histoire avec les Bafana Bafana. Mais, selon lui, le livre du football sud-africain s’est arrêté là. Une vague d’enthousiasme vite retombée en quelque sorte, comme dans son cas personnel. «Il y avait beaucoup de grands clubs européens qui s’intéressaient à moi au début, comme le PSG par exemple, assure-t-il. C’est Arsène Wenger lui-même qui me l’a dit pendant la Coupe du monde. Mais c’est malheureux que rien ne se soit matérialisé par la suite».
«Beaucoup reste à faire en Afrique du Sud»
La Coupe du monde 2010, c’était aussi des investissements massifs, c’était l’ambition d’offrir de nouvelles opportunités pour les Noirs sud-africains