L’opposant au régime togolais vivant en France a profité de l’indignation du meurtre de l’Afro-américain George Floyd, 46 ans, le 25 mai dernier à Minneapolis dans l’Etat du Minnesota aux USA, pour raconter sa propre expérience en terre hexagonale.
Le Franco-togolais, 74 ans, narre le calvaire qu’il a vécu dans un entretien qu’il a accordé à un média. « Il a fallu que je sois élu maire (de Saint-Coulitz de 1989 à 2001) pour souffrir véritablement du racisme ». Il a dû subir les discriminations raciales, lui qui était le premier noir de Bretagne.
Morceaux choisis de son interview : « Par cartons entiers, j’ai reçu des lettres d’injures, des menaces de mort. Des messages qui disaient : « Sale nègre, est-ce que tu crois qu’un Noir va gouverner des Blancs ? Tous ces cartons sont dans ma cave que l’on a baptisée le musée des horreurs ». « J’ai été amer lorsque les courriers ont été adressés à l’ensemble de la population de Saint-Coulitz en France. Des courriers où l’on pouvait lire : « Il faut être breton, alcoolique et taré pour n’avoir trouvé qu’un nègre à mettre à la tête de votre mairie. Là, la colère m’a pris et j’ai eu peur d’autant qu’ils menaçaient de tuer mes enfants qu’ils appelaient mes négrillons. J’ai ressenti de l’amertume, de la colère et de la peur, mais ils n’ont pas mis leurs menaces à exécution ». ... suite de l'article sur Autre presse