L’affaire G. Flyod a suscité aussi une réaction de la Fondation PAX AFRICANA qui lit dans la mobilisation mondiale autour de cette affaire une "réinvention de la contestation du racisme à l’échelle des USA et du monde". Ci-contre l’intégralité de la Déclaration de cette Fondation sur le sujet.
Déclaration N/03/2020 de PAX AFRICANA :
La mort de George FLYOD réinvente la contestation du racisme à l’échelle des USA et du monde
La disparition de George FLYOD le 25 mai dernier dans l’Etat du Minnesota aux USA ouvre une nouvelle ère dans la dénonciation du racisme systémique aux Etats-Unis à l’égard des Noirs. Un décès tragique de trop, lié à des errements raciaux que PAX AFRICANA dénonce et condamne avec la dernière énergie. Rarement, dans l’histoire récente des USA et du monde, des populations dans divers Etats de la planète se seront autant mobilisées, spontanément, pour dénoncer des violences policières racistes et abjectes.
Union Africaine, Présidents en exercice, anciens Chefs d’Etat ou de Gouvernement, universitaires, OSC, diaspora africaine, etc. se sont emparés motu proprio de la question raciale aux USA et ailleurs dans le monde. Le caractère transnational de la vive dénonciation de la mort de George FLYOD augure ainsi de la mise en route d’un nouvel engagement mondial contre un mal vieux de plusieurs siècles et qui n’a que trop duré aux USA et ailleurs dans le monde: le racisme. Un mal pernicieux que 14 précédentes émeutes anti-raciales ces 20 dernières années, ou encore le passage d’un Noir (B. Hussein Obama) à la Présidence des USA durant 8 ans n’ont pas encore réussi à éradiquer.
Si cette nouvelle dynamique de dénonciation se limite au cas FLYOD et s’enferme dans un attentisme jusqu’à la prochaine inconduite raciale pour rugir, elle n’aura pas contribué à faire évoluer le débat racial dans le monde, et tout singulièrement en Occident.
Sans passion et sur la base des instruments juridiques en vigueur dans les Etats dans lesquels se répètent fréquemment ces ignominies, des solutions ou débuts de solution urgents et permanents doivent être mis en œuvre. A l’échelle continentale, la résolution de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA devenue UA) sur la discrimination raciale aux États-Unis d’Amérique, prise par les Chefs d’État et de Gouvernement africains, lors de la Première Conférence de l’OUA, tenue au Caire (Égypte), du 17 au 24 juillet 1964, constitue un instrument international sur lequel l’Afrique peut et doit s’appuyer.
Avec pour finalité, à titre d’exemple, de susciter une résolution onusienne autour de l’hideuse et malheureuse pratique du racisme. PAX AFRICANA est solidaire de toutes les actions proactives que mènent et mèneront tous les pourfendeurs du racisme (groupes de pression, institutions, Gouvernements, élus politiques, etc.) pour prévenir, décourager ou mettre un terme à toute prochaine poussée de fièvre raciste ciblant les Noirs dans le monde.
PAX AFRICANA salue dans ce sens le courage et la promptitude diplomatiques de l’UA et de la CEDEAO depuis la naissance de l’affaire G. FLYOD. Elle convie instamment l’Afrique et particulièrement l’Union Africaine à davantage accorder une attention particulière à ses filles et à ses fils et à veiller au respect de leur intégrité physique et morale où qu’ils soient dans le monde. PAX AFRICANA encourage la riche et diversifiée diaspora de l’Afrique (6e région du continent noir) pour le rôle qu’elle joue dans la nouvelle dynamique de la campagne internationale anti-raciste.
Aucun être humain sur la Terre ne peut et ne doit être ciblé pour son appartenance raciale, ethnique ou pour ses liens avec son pays d’origine.