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Changement climatique et environnement : penser l’après Covid-19

Publié le lundi 15 juin 2020  |  UN NEWS
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Forum international portant sur les 45 ans de la BOAD: une exposition déroulant les projets solaires à portée de main dans l`UEMOA a aussi marqué l`évènement
Lomé, les 14 & 15 novembre 2018. Address Hôtel 2 Février. Forum international portant sur les 45 ans de la BOAD, et axé autour du financement de l`énergie solaire dans les Etats de l`UEMOA. Une exposition déroulant les projets solaires à portée de main dans l`UEMOA a aussi marqué l`évènement.
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Selon une nouvelle étude de l'agence des Nations Unies pour l'environnement, la chute des prix du pétrole représente une opportunité pour une reprise plus verte après la Covid-19. L’engouement pour les énergies renouvelables continue de d’augmenter et il est nécessaire de donner un nouvel élan pour réduire les émissions et atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.



Alors que l'industrie des combustibles fossiles est touchée par la crise de la Covid-19, les énergies renouvelables ont atteint leur point culminant, selon un nouveau rapport publié cette semaine par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Selon l'agence, la baisse des coûts est une opportunité pour les gouvernements de donner la priorité à l'énergie propre dans leurs plans de relance économique post-Covid-19 en vue d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.

De plus en plus de voix s'élèvent pour demander aux gouvernements d'utiliser les plans de relance post-Covid-19 pour créer des économies durables.

Selon le rapport, 826 gigawatts (GW) de nouvelle capacité d'énergie renouvelable non hydraulique sont déjà prévus pour 2030. Toutefois, 3 000 GW supplémentaires seront nécessaires au cours de la prochaine décennie si le monde veut atteindre l'objectif de limiter la hausse de la température mondiale à moins de 2 degrés Celsius d'ici la fin du siècle, principal objectif de l'Accord.

Les investissements prévus pour 2030, d'environ 1 000 milliards de dollars, sont même inférieurs aux 2 700 milliards de dollars engagés dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie.

Le rapport montre que la baisse des coûts d'installation signifie que les investissements futurs peuvent donner des résultats meilleurs que prévu. En 2019, la capacité d'énergie renouvelable, à l'exclusion des grands barrages hydroélectriques de plus de 50 MW, a augmenté de 184 GW, soit 12 % de plus qu'en 2018. Cette augmentation a été réalisée grâce à des investissements de 282,2 milliards de dollars, soit seulement 1 % de plus que l'année précédente.

En outre, grâce aux améliorations technologiques, aux économies d'échelle et à la concurrence acharnée dans les enchères, le coût de l'électricité a continué à baisser dans le cas de l'énergie éolienne et solaire. Les coûts de l'électricité pour les nouvelles centrales solaires photovoltaïques au cours de la seconde moitié de 2019 étaient 83% moins élevés qu'une décennie plus tôt.

«De plus en plus de voix appellent les gouvernements à utiliser les plans de relance post-Covid-19 pour créer des économies durables. Cette recherche montre que l'énergie renouvelable est l'un des investissements les plus intelligents et les plus rentables que nous puissions faire», a déclaré la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.

Un avenir plus vert

Au cours de la dernière décennie, les énergies renouvelables ont pris une part dominante du marché de la production d'électricité à partir de combustibles fossiles. En 2019, les investissements dans les énergies renouvelables, à l'exclusion des grandes centrales hydroélectriques, étaient plus de trois fois supérieurs à ceux réalisés dans les nouvelles centrales à combustibles fossiles.

«Si les gouvernements profitent de la baisse des coûts des énergies renouvelables pour placer l'énergie propre au cœur de la reprise économique, ils feront un grand pas vers un monde naturel sain, ce qui est l'une de nos meilleures polices d'assurance contre les pandémies », a déclaré Mme Andersen.

Près de 78 % des GW nets de la capacité de production ajoutée dans le monde en 2019 proviennent de l'éolien, du solaire, de la biomasse et des déchets, de la géothermie et des petites centrales hydroélectriques.

«Les énergies renouvelables telles que l'éolien et le solaire représentent déjà près de 80 % des nouvelles capacités de production d'électricité. Les investisseurs et les marchés sont convaincus de leur fiabilité et de leur compétitivité », a fait valoir Svenja Schulze, ministre allemande de l'environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire.

«La promotion des énergies renouvelables peut être un puissant moteur de la reprise économique après la crise de la Covid-19, avec la possibilité de créer de nouveaux emplois sûrs », a ajouté Mme Schulze.

Selon la ministre, dans le même temps, les énergies renouvelables améliorent la qualité de l'air et protègent ainsi la santé publique. En promouvant les énergies renouvelables dans le cadre des nouveaux plans de relance économique pour les coronavirus, nous avons la possibilité d'investir dans la prospérité future, la santé et la protection du climat.


Autres données importantes


En 2019, de nombreux autres records ont été établis, selon le rapport :

- La plus grande augmentation de capacité d'énergie solaire en un an, de 118 GW

- Le plus gros investissement dans l'énergie éolienne en mer en un an, avec 29,9 milliards de dollars, soit une hausse de 19 % par rapport à l'année précédente

- Le financement le plus important pour un projet solaire, avec 4,3 milliards de dollars pour Al Maktoum IV aux Émirats arabes unis

- Le plus grand volume de contrats d'achat d'électricité renouvelable pour les entreprises, avec 19,5 GW dans le monde

- La plus grande capacité accordée dans le cadre d'enchères sur les énergies renouvelables, avec 78,5 GW dans le monde

- Le plus grand investissement dans les énergies renouvelables dans les économies en développement, à l'exception de la Chine et de l'Inde, avec 59,5 milliards de dollars

- Un investissement en constante augmentation. Un nombre record de 21 pays et territoires ont investi plus de 2 milliards de dollars dans les énergies renouvelables.


Un moment à saisir


«Nous voyons que la transition énergétique bat son plein, avec la plus grande capacité d'énergie renouvelable jamais financée. Entre-temps, le secteur des combustibles fossiles a été durement touché par la crise Covid-19, avec une baisse de la demande d'électricité au charbon et au gaz dans de nombreux pays, et la chute des prix du pétrole », a déclaré Nils Stieglitz, président de l'École de finance et de gestion de Francfort.

«La crise climatique et la Covid-19, malgré leur nature différente, sont des changements qui requièrent l'attention des décideurs politiques et des gestionnaires. Les deux crises démontrent la nécessité d'accroître l'ambition climatique et de réorienter l'approvisionnement énergétique mondial vers les énergies renouvelables», a ajouté M. Stieglitz.

En 2019, les investissements ont porté la part des énergies renouvelables dans la production mondiale à 13,4 % (hors grandes centrales hydroélectriques), contre 12,4 % en 2018 et 5,9 % en 2009. Cela signifie qu'en 2019, les centrales d'énergie renouvelable ont empêché le rejet d'environ 2,1 gigatonnes de dioxyde de carbone, une quantité substantielle étant donné que les émissions mondiales du secteur de l'électricité étaient d'environ 13,5 gigatonnes en 2019.

«L'énergie propre est à la croisée des chemins en 2020 », a déclaré Jon Moore, Directeur exécutif de BloombergNEF. «De grands progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie, mais les objectifs officiels pour 2030 sont loin d'être suffisants pour faire face au changement climatique. Lorsque la crise actuelle s'atténuera, les gouvernements devront renforcer leurs ambitions, non seulement en ce qui concerne les énergies renouvelables, mais aussi en ce qui concerne la décarbonisation des transports, des bâtiments et de l'industrie», a ajouté M. Moore.







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