Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Togo/Scrutin du 22 février : L’Eglise catholique remet de nouveau en cause les scores finaux

Publié le vendredi 19 juin 2020  |  aLome.com
Dépôt
© Autre presse par UNIR
Dépôt des dossiers de candidature pour le compte de l`élection présidentielle fixée au 22 février 2020
Comment


A la faveur de la conclusion de sa 124e session ordinaire ce 19 juin dans la capitale togolaise, la CET (Conférence des évêques du Togo) a de nouveau abordé les différends politiques en cours au Togo, et découlant de la tenue du scrutin présidentiel 22 fevrier 2020. Une joute électorale marquée par «de nombreuses irrégularités» selon les premiers responsables de l’Eglise catholique au Togo.


Quelques semaines après la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 22 février dernier, l’Eglise catholique au Togo, «la main sur la conscience», avait convié les Togolais à admettre que l’organisation de cette élection n’a pas été libre. Ce 19 juin, la CET a fait une projection et une subreptice proposition autour de la résolution définitive des différends post-électoraux en terre togolaise. Non sans «observer, à regret, qu’à l’image des autres élections qu’a connues le Togo, celle de février 2020 a été marquée par de nombreuses irrégularités qui ont plongé le pays dans un mouvement prévisible de contestations dès la proclamation des résultats».

Devant cet éternel bégaiement de l’histoire politique au Togo depuis l’ouverture démocratique des années 1990, les évêques du Togo adressent subtilement une piste de solution à toute la classe politique ! «C’est le lieu de rappeler que sans une sérieuse réforme du cadre électoral en vue d’élections libres, transparentes, crédibles et paisibles, la démocratie ne peut pas réellement fleurir au Togo».


Aller, voir plus loin sur le plan politique au Togo


En s’inscrivant dans un futur proche, le volet politique du Communiqué de la 124e session ordinaire de la CET a énuméré un certain nombre de goulots d’étranglements politiques à abattre pour la tenue de joutes électorales crédibles et inclusives au Togo.

«Tant que la vie sociopolitique sera dominée par l’armée, que les pouvoirs législatif et judiciaire ne seront pas réellement indépendants ; tant que la corruption et l’impunité continueront de prospérer sur la Terre de nos aïeux, les tensions ne pourront pas réellement s’apaiser». Et d’enfoncer d’étaler les conditions sine qua non de la construction d’une démocratie représentative au Togo : «Par ailleurs, tant que le mensonge sera utilisé en particulier dans les médias et sur les réseaux sociaux comme stratégie de déstabilisation des personnes et des institutions ; tant que la ruse sera employée comme moyen de conquête et de conservation de pouvoir ; enfin, tant que la violence ne sera pas condamnée et enrayée, les auteurs et les commanditaires sanctionnés, les remous politiques seront inévitables» au Togo.

Depuis le premier semestre 2016, l’interpellation des évêques du Togo autour des maux socio-politiques nationaux qui ont la vie dure va crescendo. En 2016, la CET avait entre autres convié «les Togolais à mettre fin à la nationalisation de l’indifférence» devant les maux divers de leur Etat.

La réélection de Faure Gnassingbé a été actée par la Cour constitutionnelle du Togo qui a proclamé les résultats définitifs du scrutin du 22 février le 03 mars dernier, en créditant Faure Gnassingbé de 70,78% des suffrages (contre 72,36% des voix selon les résultats provisoires de la CENI-Commission électorale-). Des résultats officiels rejetés catégoriquement par 5 des 06 opposants qui ont pris part au scrutin présidentiel du 22 février 2020.
Faure Kodjo Gnassingbé, 54 ans, à travers son 4e quinquennat en cours depuis le 03 mai 2020, consolide ainsi son ‘statut’ d’actuel doyen des chefs d’Etat de la CEDEAO. Il est arrivé au pouvoir le 03 mai 2005. Depuis 15 ans, les résultats définitifs des 4 scrutins présidentiels auxquels il s’est soumis sont vigoureusement contestés par son opposition divisée elle-même par plusieurs querelles de clans et philosophies politiques.


E. G.



Nous allons offrir le progrès dans la stabilité de 2020 à 2025 au Togo (Faure GNASSINGBE)
Publié le: 26/2/2020  |  aLome.com Radio

Commentaires